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Photo d'Éric ChevillardÉric Chevillard

(1964-...)

Dossier

Bibliographie

Ouvrages cités

ALLEMAND, Roger-Michel. «Éric Chevillard: Choir “sans intention” – mais vers le haut», @nalyses, vol. 5, no 1, hiver 2010, , page consultée le 18 octobre 2016.

ANONYME. «Les attrape-coeurs d'Éric Chevillard», Les Inrockuptibles, no 127, novembre 1997, , page consultée le 18 octobre 2016.

ANONYME. «Éric Chevillard: “J'admire l'angélisme des pessimistes. Comme si la situation pouvait encore empirer!”», Article 11, septembre 2008, , page consultée le 18 octobre 2016.

ANONYME. «Dix questions engagées à Éric Chevillard», Prix Virilo, 2011, , page consultée le 18 octobre 2016.

ARTUS, Hubert. «Ces blogs qui deviennent des livres: l'expérience Chevillard», Rue 89, mars 2009, , page consultée le 18 octobre 2016.

BENHAÏM, André. «Questions de préhistoire: entretien avec Éric Chevillard», dans André BENHAÏM et Michel LANTELME (dir.), Écrivains de la préhistoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2004, p. 177-190, , page consultée le 18 octobre 2016.

BESSARD-BANQUY, Olivier. «Écrire pour contre-attaquer», Europe, nos 868-869, août-septembre 2001, , page consultée le 18 octobre 2016.

BONAZZI, Mathilde. «“Une espèce de transe stylistique”. Entretien d'Éric Chevillard avec Mathilde Bonazzi», dans Cécile NARJOUR et Sophie JOLLIN-BERTOCCHI (dir.), La langue de Chevillard ou «le grand déménagement», Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2013, p. 193-201.

CERQUIGLINI, Blanche. «Éric Chevillard. “La littérature commence avec le refus de se plier aux faits”», Critique, no 767, 2011, p. 305-314.

CHEVILLARD, Éric. «La bibliothèque idéale d'Éric Chevillard», propos recueillis par Emmanuelle Jardonnet, Les Inrockuptibles, 14 février 2001, , page consultée le 18 octobre 2016.

CHEVILLARD, Éric. «Portrait craché du romancier en administrateur des affaires courantes», R de réel, 2001, , page consultée le 18 octobre 2016.

CHEVILLARD, Éric. Oreille rouge, Paris, Éditions de Minuit, 2005, 158 p.

CHEVILLARD, Éric. La nébuleuse du crabe, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Double», 2010 (1993), 123 p.

CHEVILLARD, Éric. Si la main droite de l'écrivain était un crabe, Publie.net, 2011.

DIATKINE, Anne. «Un lieu d'intranquilité», éپDz, juillet 2011, , page consultée le 18 octobre 2016.

FAVRE, Emmanuel. «Cheviller au corps», La Matricule des anges, no 61, mars 2005, , page consultée le 18 octobre 2016.

HARANG, Jean-Baptiste. «J'aurais aimé être dupe plus longtemps», éپDz, février 2001, , page consultée le 16 octobre 2016.

LEPLÂTRE, Florine. «Douze questions à Éric Chevillard», Inventaire/Invention, novembre 2006, , page consultée le 18 octobre 2016.

MAGNIN, Jean-Daniel. «L'autofictif répond à des questions. Entretien avec Éric Chevillard», Vents contraires, 20 octobre 2011, , page consultée le 18 octobre 2016.

RIENDEAU, Pascal. «Des leurres ou des hommes de paille. Entretien avec Éric Chevillard», Roman 20-50, 2008, no 46, p. 11-22.

SARDES, Guillaume de. «L'écriture: l'autre corps invisible», 'èٱ, no 1, janvier 2009, , page consultée le 18 octobre 2016.

VIVES, Nicolas. «Vous devriez raconter une histoire que tout le monde connaît déjà», Page des librairies, no 85, novembre 2003, , page consultée le 18 octobre 2016.

Citations

ANONYME. «Les attrape-coeurs d'Éric Chevillard», Les Inrockuptibles, no 127, novembre 1997, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Exhumez Swift, Lautréamont, Nabokov, Beckett, Michaux, comparez leur ADN avec le mien et vous verrez: c'est moi leur fils spirituel à tous – et leur fils unique, s'il vous plaît.»

ANONYME. «Éric Chevillard: “J'admire l'angélisme des pessimistes. Comme si la situation pouvait encore empirer!”», Article 11, septembre 2008, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Mes admirations sont nombreuses, mais les écrivains qui ont le plus compté pour moi m'ont plutôt appris à refuser les modèles d'écriture ou les maîtres à écrire.»

BENHAÏM, André. «Questions de préhistoire: entretien avec Éric Chevillard», dans André BENHAÏM et Michel LANTELME (dir.), Écrivains de la préhistoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2004, p. 177-190, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Je suis un farouche adversaire du réalisme. Cependant, quand je me retrouve aux prises avec une réalité aussi étrangère, aussi invraisemblable pour moi que celle du Mali [allusion à Oreille rouge], j'ai plutôt l'impression d'un univers fantastique. Curieusement, j'ai la même sensation quand je lis Balzac, qui est l'écrivain réaliste par excellence. Il nous parle depuis un endroit qui nous est si lointain désormais, il évoque des réalités qui nous sont devenues si étrangères, que quelque chose d'incongru, d'insolite, quelque chose à quoi Balzac n'avait pu songer lui-même, s'y trouve aujourd'hui. Je n'aime pas Balzac en tant qu'écrivain réaliste. Je l'aime en tant qu'inventeur d'un monde qui pourrait être une contrée de Grande Garabagne.»

«Beckett est l'écrivain de la compassion par excellence. Cette compassion n'est surtout pas une espèce de connivence misérabiliste avec l'homme pitoyable ou souffrant. Elle est au contraire un consentement plein de noblesse et d'ironie à l'irrémédiable.»

Sur une phrase de Du hérisson («Que m'importe que l'histoire littéraire ne daigne pas retenir mon nom si je demeure une énigme éternelle pour la paléontologie»):
«N'est-ce pas cela, la gloire posthume? On découvre parfois un squelette étrange, unique en son genre, qui semble avoir couvert à lui seul une étape de l'évolution humaine. Les grandes oeuvres sont ainsi, définitivement originales, inassimilables tout à fait, monstrueuses, comme si elles refusaient de céder la place, de mourir en nourrissant celles qui leur succéderont et de disparaître ainsi modestement selon le principe même de la vie. On ne peut se débarrasser d'elles. On ne sait trop quoi en faire, comment en user. Chaque époque doit les prendre en considération. Et finalement, c'est cela – l'hapax, l'unique, l'aberrant – qui devient le lieu commun dans le temps et dans l'espace où l'humanité se rassemble et se reconnaît.»

BESSARD-BANQUY, Olivier. «Écrire pour contre-attaquer», Europe, nos 868-869, août-septembre 2001, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Nous sommes obligés de nous entendre sur un sens commun, nous choisissons de vivre dans un monde d'impostures et de chimères. J'ignore si ce compromis est la solution la meilleure, mais je sais que le champ littéraire s'ouvre au-delà. Il est cet espace mental poétique, infini, où la vie se poursuit, développe ces formes larvaires interdites de séjour sur la terre. La littérature, quand elle se refuse à n'être qu'une évocation nostalgique ou rancunière de l'enfance ou un compliment hyperbolique adressé à une femme, crée ce réel intangible où la conscience élargie vit des expériences inédites tout aussi (im)probables et intenses que celles que lui propose la réalité. Ce n'est pas un mince profit.»

LEPLÂTRE, Florine. «Douze questions à Éric Chevillard», Inventaire/Invention, novembre 2006, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Il n'est pas du tout exclu que je finisse muet. Et tous les écrivains d'ailleurs, réduits au silence. Il me semble que le temps de la littérature est fini. Alors évidemment j'en rajoute. L'évolution que vous notez [oeuvre de plus en plus délirante], depuis mes premiers livres jusqu'aux derniers, tient aussi sans doute à cette lucidité nouvelle: puisque la littérature n'existe plus, tout est permis.

RIENDEAU, Pascal. «Des leurres ou des hommes de paille. Entretien avec Éric Chevillard», Roman 20-50, 2008, no 46, p. 11-22.

«Dans le livre que vous évoquez [L'oeuvre posthume de Thomas Pilaster], il m'amusait en outre de retourner le principe des éditions savantes: le roman se trouve en effet en filigrane dans les commentaires de l'oeuvre ordinairement voués au décryptage et à l'analyse des intrigues romanesques. J'aime beaucoup le «Balzac se trompe» qui revient souvent dans l'édition de La comédie humaine en Pléiade sous la plume des commentateurs soulignant des inconséquences chronologiques ou scénaristiques…» (p.16)

«[…] bientôt, le terme roman sera définitivement devenu synonyme de livre […].» (p.21)

«[…] il est évident que le roman est devenu si élastique qu'il finira par devenir synonyme de livre […].» (p.21)

SARDES, Guillaume de. «L'écriture: l'autre corps invisible», 'èٱ, no 1, janvier 2009, , page consultée le 18 octobre 2016.

«[…] les accélérations délirantes que l'on trouve dans mes livres se produisent au moment même où j'écris, parce que s'ouvre dans la phrase une possibilité d'émancipation ou d'aventure. Et la seule aventure que je raconte est à chaque fois celle du récit lui-même, l'aventure d'écrire, ou plus exactement l'aventure d'exister en écrivant, à ce moment-là et de cette manière.»

VIVES, Nicolas. «Vous devriez raconter une histoire que tout le monde connaît déjà», Page des librairies, no 85, novembre 2003, , page consultée le 18 octobre 2016.

«Le rire de Beckett, justement, est une arme: un rire de connivence qui soudain devient un rire féroce, implacable, si bien que le lecteur ou le spectateur, entraîné par son rire, se retrouve à devoir affronter l'horreur du néant dévoilé par Beckett. Et peut-être qu'il y a chez moi quelques éclats de ce rire-là. À mes yeux, le rire, c'est l'intelligence des situations: une manière de voir le néant derrière ce qui nous accable, si bien qu'il n'y a plus qu'à en rire.»

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