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B.A. Langue et littĂ©rature françaises /ĚýÉtudes italiennes, UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř
M.Phil. Linguistique et philologie comparative, Université d'Oxford
D.Phil.ĚýLinguistique et philologie comparative, UniversitĂ© d'Oxford
Projet de recherche : « LaĚýlingua anglicaĚýcommeĚýlingua francaĚý? Nouvelles reprĂ©sentations linguistiques Ă MontrĂ©al »
Des Ă©tudes quantitatives (Kircher 2012, 2016 ; Oakes 2010 ; Oakes et Peled 2018) ont dĂ©montrĂ© que les jeunesĚýMontrĂ©alais·esĚýpensent que la norme Ă laquelle il faut aspirer est europĂ©enne, que ces locuteurs avaient dorĂ©navant des attitudes plus favorables enversĚýl’anglaisĚýque le français en termes de statut et du point de vue affectif et que leur niveau de compĂ©tence/frĂ©quence d’utilisation de l’anglaisĚýĂ©taient inversement proportionnels Ă leurĚýsentiment d’appartenance Ă la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise.ĚýCependant, on ne connaĂ®t pas les raisons qui sous-tendent ces opinions.
Je souhaite mener une Ă©tude ciblant leĚýcontexte montrĂ©alais, puisqu’il a Ă©tĂ© Ă©tabli qu’en raison de sa dĂ©mographie linguistique distincte,Ěýc’est Ă MontrĂ©al que se jouera l’avenir de la langue française au QuĂ©bec (Bourhis 2001 ; Remysen 2018) : les politiques linguistiques peuvent contribuer grandement Ă la protection de langues minoritaires, mais doiventĚýs’accompagner deĚýmesures pour promouvoirĚýla maĂ®trise d’uneĚýlingua francaĚýpermettant Ă saĚýpopulation d’être concurrentielleĚýsur le marchĂ© mondial (Oakes et Warren 2007 ). Pour ce faire, les lĂ©gislateurs doivent tenir compte des attitudes de ceux qui en seront affectĂ©s, l’amĂ©nagement linguistique n’étant efficace que s’il reçoit l’appui des communautĂ©s locales et de la nouvelle gĂ©nĂ©ration (Spolsky 2004 ; Oakes 2010 ; Kircher 2016).ĚýL’étudeĚýcherche donc Ă 1) comprendre les raisons poussant les jeunesĚýfrancophones Ă considĂ©rer la norme quĂ©bĂ©coise d’un moins bon Ĺ“ilĚýet Ă 2) Ă©lucider pourquoiĚýprĂ©fèrent dorĂ©navantĚýl’anglais au français quĂ©bĂ©cois au niveau affectif.
Les donnĂ©es proviennent d’une part d’un questionnaire rempli en 2016 par deux groupes de locuteurs montrĂ©alaisĚýfrancophones (26 participants de 18-35 ans et 30 de 36-65 ans). Mon questionnaire comporte 24 Ă©noncĂ©s concernant l’identitĂ© quĂ©bĂ©coiseĚýainsi que divers aspects des dĂ©bats sur la qualitĂ© du français parlĂ© au QuĂ©bec et surĚýl’utilisation de l’anglais. Les rĂ©pondants devaient indiquer Ă quel point ils sont en accord ou en dĂ©saccord avec les Ă©noncĂ©s. D’autre part, des donnĂ©es sont tirĂ©es du discours mĂ©talinguistique de ces 56 participants recueilli pendant la distribution du questionnaire et pendant leurs entrevues sociolinguistiques rĂ©alisĂ©es prĂ©alablement. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude fourniront des pistes de recherches essentielles pour assurer la vitalitĂ© du français au QuĂ©bec.