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Kelsey Blair

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B.A. Études filmiques, Université de la Colombie-Britannique

M.A. Études cinématographiques, Université de Toronto

M.A. Études théâtrales, Université de la Colombie-Britannique

Ph.D. Anglais – Études de la performance, Université Simon Fraser

Professeure adjointe en écriture numérique, Département d’anglais, Université Concordia

Projet de recherche


En 2019, tous les soirs de la semaine, des milliers de personnes se sont rendues au centre-ville de Montréal pour participer à une série d’événements culturels grandioses : spectacles du Cirque du Soleil, concerts dans les stades, matchs des Canadiens au Centre Bell, productions de l’Opéra de Montréal et spectacles des Grands Ballets canadiens à la Place des Arts. Puis, en mars 2020, le nouveau coronavirus a envahi la ville. Afin de contenir le virus, les rassemblements à l’intérieur ont été restreints et les événements culturels de grande envergure ont été annulés. Entre avril 2020 et juin 2021, personne ne s’est rendu au centre-ville de Montréal pour assister à des spectacles de théâtre, de cirque, de sport ou de danse de grande envergure. Les effets de l’annulation de ces événements ont été multiples : des milliers de travailleurs ont perdu leur emploi; des programmes de formation ont été reportés ou modifiés; les occasions pour divers publics de se rassembler et de vivre des productions culturelles contemporaines ont temporairement disparu. En utilisant les circonstances uniques de 2020-2021 comme point de départ, ma recherche vise à étudier comment la production et l’annulation d’événements de performance à grande échelle ont un impact sur les programmes de formation spécialisée, l’emploi dans les industries culturelles et la formation d’identités collectives à Montréal.

Dans le cadre de sa recherche postdoctorale financĂ©e par le CRSH avec la professeure Erin Hurley Ă  Ŕ¦°óSMÉçÇř (2019-2021), Kelsey Blair a examinĂ© les spectacles culturels Ă  grande Ă©chelle, ce qu’elle appelle les « spectacles ordinaires », ou les spectacles profanes Ă  horaire rĂ©gulier, comme les spectacles de « nouveau cirque » de style Cirque du Soleil, les compĂ©titions sportives professionnelles et les spectacles musicaux logĂ©s dans les arĂ©nas. En tant que chercheuse en rĂ©sidence au CRIEM, elle a l’intention d’élargir ce travail pour examiner trois vecteurs distincts des spectacles ordinaires et leurs effets sur les industries culturelles Ă  MontrĂ©al entre 2000 et 2022 : le dĂ©veloppement de programmes de formation spĂ©cialisĂ©s dans les arts de la scène; la crĂ©ation d’occasions d’emploi dans les sports et les arts de la scène; et la formation d’expĂ©riences et d’identitĂ©s collectives par le biais de spectacles Ă  grande Ă©chelle.

Plus précisément, elle cherche à examiner : comment le cirque professionnel à grande échelle influence les admissions et les programmes d’études à l’École nationale de cirque; comment les spectacles d’opéra et de danse produits par les compagnies résidentes de la Place des Arts Opéra Montréal et des Grands Ballets canadiens de Montréal affectent l’emploi en musicothéâtre et en danse; comment les matchs des Canadiens de Montréal ont un impact sur les rassemblements communautaires et l’identité collective dans la ville. Entre janvier 2022 et décembre 2022, elle a l’intention de se concentrer, en particulier, sur les études de cas relatives au cirque et aux arts de la scène. En entreprenant cette recherche, elle vise à éclairer la façon dont les spectacles ordinaires influencent les industries culturelles de Montréal et façonnent un segment de l’imaginaire collectif de la ville. Cela permettra non seulement de mieux comprendre le réseau complexe de la production culturelle dans la ville, mais aussi d’aider les chercheurs, les activistes et les artistes à imaginer de nouvelles stratégies pour apporter des changements dans et par ces rassemblements à grande échelle.

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