5 janvier 2021
Chers membres de la communauté mcgilloise,
Je vous informe par la présente que le budget final de l’Université pour l’exercice 2021 a été approuvé par le Conseil des gouverneurs le 10 décembre 2020. Bien que nous ayons réussi à réduire considérablement les dépenses, les économies réalisées ne seront pas suffisantes pour compenser entièrement la perte de revenus enregistrée cette année. Par conséquent, le budget de l’exercice 2021 prévoit un déficit de fonctionnement de 13,1 millions de dollars.
Dans les circonstances, les mesures de contrôle des dépenses adoptées au printemps 2020 doivent rester en place au moins jusqu’à la fin de l’exercice en cours et se reflètent dans le budget final de l’exercice 2021. Ces mesures comprennent principalement le report de dépenses non essentielles dans l’ensemble de l’Université et l’interruption du recrutement de professeurs à des postes menant à la permanence et d’enseignants contractuels ainsi que de l’embauche de membres du personnel administratif et de soutien. Les augmentations de salaire au mérite reportées au 6 décembre 2020 sont entrées en vigueur à cette date, comme prévu. Toutefois, les revenus provenant des inscriptions demeurent en deçà du niveau qui nous aurait permis d’appliquer ces augmentations de façon rétroactive au 1er juin 2020.
En général, 80 % des revenus de fonctionnement annuels de l’Université proviennent des inscriptions et prennent la forme de subventions de fonctionnement accordées par le gouvernement du Québec et de droits de scolarité et de frais payés par les étudiants. À cette tranche de 80 % s’ajoute normalement une tranche de 15 %, tirée de la vente de biens et de services (par exemple, les résidences et les services alimentaires); cette dernière dépend, bien sûr, de la présence des étudiants (et des membres du corps enseignant et du personnel) sur nos campus. Chacune de ces sources de revenus est nécessaire au financement des programmes universitaires, à l’entretien des installations de recherche et au maintien des services de l’Université.
Le nombre d’inscriptions pour l’année universitaire 2020-2021 est comparable à celui de l’an dernier, et les revenus provenant des droits de scolarité et des frais correspondent aux projections du budget provisoire de l’exercice 2021. Toutefois, malgré le soutien consenti par le gouvernement du Québec en raison de la COVID-19, les revenus tirés des subventions et liés aux inscriptions seront moins importants que prévu. Qui plus est, on s’attend à ce que les produits provenant de la vente de biens et de services soient réduits de près de la moitié.
Lors d’une année typique, plus de 75 % de nos revenus de fonctionnement sont affectés au salaire et aux avantages sociaux de notre personnel enseignant et administratif et de nos étudiants embauchés, ainsi qu’à l’aide financière offerte aux étudiants. Cette année, vu la diminution des produits, cette proportion dépassera 80 %. Grâce aux milliers d’employés qui ont préservé la qualité des programmes universitaires de À¦°óSMÉçÇø et veillé à ce que les activités de l’Université se poursuivent, notre établissement a pu fonctionner au même rythme tout au long de cette année exceptionnelle. Je suis reconnaissant à l’ensemble des membres de notre communauté, particulièrement à ceux et celles dont l’augmentation de salaire a été reportée, d’avoir collaboré en rivalisant d’efforts pour s’adapter à ces mesures.
Pour l’exercice 2021-2022, j’affiche un optimisme prudent et espère que les activités de l’Université – tout comme nos revenus – reviendront à la normale. Mais tant de choses demeurent incertaines; c’est pourquoi nous devons rester vigilants et continuer de réduire les dépenses dans la mesure du possible. Je suis conscient des contrariétés et du stress que provoque cette incertitude, et je remercie chacun d’entre vous de travailler sans relâche pour assurer la vigueur et le succès de l’Université À¦°óSMÉçÇø.
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Christopher Manfredi
Vice-principal exécutif et vice-principal aux études