Alors que j’entame ma deuxième année à titre de directrice du Programme autochtone des professions de la santé (Programme APS), je veux d’abord dire niawen'kó:wa (un gros merci) à Kent Saylor, M.D., directeur fondateur du programme, pour sa vision incroyable et pour avoir bâti des fondations robustes sur lesquelles nos apprenants et apprenantes autochtones, de plus en plus nombreux, peuvent s’appuyer pour évoluer et s’épanouir. En tant que femme du Peuple de la Maison-Longue, je suis fière de représenter ma communauté et nos enseignements, tout en contribuant au pouvoir d’agir des autres Autochtones, Inuits et Métis dans le domaine de la santé autochtone.
Je sens que notre merveilleuse et polyvalente équipe (comptant entre autres Romina Pace, directrice associée, Alex Allard-Gray, gestionnaire, Joelle Majeau, administratrice aux relations communautaires et Kaye-Anne Bunting, coordonnatrice administrative) fait une différence positive jour après jour pour nos étudiants et étudiantes. Nous avons travaillé fort à établir un climat de confiance et à créer un espace où règnent le dialogue, le soutien et la transparence pour nos apprenants et apprenantes autochtones, leurs familles et leurs communautés.
La réussite étudiante demeure au cœur de la mission du Programme APS. Nous voulons aider chaque personne à trouver sa définition très personnelle de la réussite et à la matérialiser. Il ne s’agit pas seulement d’avoir de bonnes notes, mais aussi de protéger leur santé mentale, de nouer de bonnes relations avec le corps professoral et d’avoir un sentiment d’accomplissement en général. Notre rôle consiste à accompagner les étudiants et étudiantes et à leur procurer un espace sûr où leur famille, les membres de leur communauté et leurs alliés de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) forment autour d’eux un cercle de soutien tout au long de leurs études.
Au sein de la FMSS, le Programme APS fait le pont entre les univers des connaissances traditionnelles et du mode d’enseignement occidental, ainsi qu’entre les personnes autochtones qui sont apprenantes, membres du personnel ou membres du corps professoral et le reste de la communauté facultaire. Notre mandat consiste en partie à éduquer et à soutenir nos alliés dans le processus de création de relations, mais nous allons aussi nous assurer que la Faculté répond de la manière dont ses membres interagissent et travaillent avec les étudiantes et étudiants – car nous-mêmes répondons de leur bien-être auprès de leurs familles et de leurs communautés. Certaines conversations seront difficiles, mais nous devons nous y engager – sous un éclairage et dans un état d’esprit positifs. En nous éloignant d’un discours axé sur les disparités, nous pourrons recentrer nos enseignements sur notre réussite, notre survivance et notre résilience.
Le moment est venu pour nous, nos partenaires et nos alliés de transformer les mots à la mode en gestes concrets, en nous inspirant des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, notamment par la prise de parole, la formation, l’application des leçons retenues et l’apprentissage expérientiel. Voilà ce qui doit être notre point de départ pour créer de nouvelles façons de collaborer, dans le respect des approches des différentes nations pour l’intégration des savoirs traditionnels. Dans le contexte de l’enseignement des professions de la santé, nous avons le devoir de prendre soin de notre esprit et de notre corps, tout en avançant ensemble dans les sphères de l’éducation et de la santé.
Je suis impatiente de poursuivre ce parcours d’apprentissage et de guérison avec chacun et chacune d’entre vous cette année, dans le rire et la bonne humeur.
Sarah Konwahahawi Rourke, D. Éd., membre de la Nation mohawk d’Akwesasne
Directrice du Programme autochtone des professions de la santé
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