Un monde sans faim d’ici 2030?
La faim dans le monde progresse à une vitesse alarmante, et les conflits persistants, les changements climatiques et la COVID-19 ne font qu’aggraver la situation. En 2022, le Programme alimentaire mondial est venu en aide à 158 millions de personnes – du jamais vu. Dans ce contexte, où l’objectif de l’Organisation des Nations Unies d’éradiquer la faim d’ici 2030 semble de plus en plus inatteignable, une nouvelle recherche menée par l’Université À¦°óSMÉçÇø met en évidence une pièce importante du puzzle : l’aide alimentaire internationale.
Faute de convention mondiale, l’aide alimentaire est encadrée par une panoplie disparate d’institutions et d’ententes internationales. Une étude publiée dans le Journal of International Trade Law and Policy se penche sur les règles en place et les systèmes qui les définissent, en s’appuyant sur le concept de « complexe de régime ». Les résultats portent à croire que la résolution de ce problème passerait par un changement de paradigme dans les pratiques existantes plutôt que par la création d’une nouvelle entité. Selon Clarisse Delaville, autrice de l’article et étudiante de deuxième année au doctorat à la Faculté de droit de l’Université À¦°óSMÉçÇø, il est essentiel de repenser le discours dominant dans les institutions pour travailler efficacement à l’éradication de la faim. 
« L’aide alimentaire mondiale repose essentiellement sur deux régimes : le commerce et la sécurité alimentaire,» explique Clarisse Delaville. « J’invite les acteurs de ces deux régimes à s’engager fermement à adopter une approche axée sur les droits de la personne afin de remettre en question le discours dominant, selon lequel l’aide alimentaire entraîne une distorsion commerciale qui doit être neutralisée ».
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³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð « A regime complex for food assistance: international law regulating international food assistance », par Clarisse Delaville, a été publiée dans le Journal of International Trade Law and Policy.
L’Université À¦°óSMÉçÇø
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université À¦°óSMÉçÇø figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé à l’international, l’Université À¦°óSMÉçÇø exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiant(e)s, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiant(e)s originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 étudiant(e)s internationaux(-ales) représentant 30 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université À¦°óSMÉçÇø ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.