Quand les fleurs relatent l'histoire de Montréal
L'un des plus anciens herbiers du Canada désormais en ligne
Fermez vos yeux un instant et imaginez ce à quoi ressemblait Montréal dans les années 1820, c'est-à -dire avant la construction du Canal Lachine, avant l'industrialisation, alors que la majeure partie de l'île était à l'état sauvage et que le reste était recouvert de vergers ou de fermes. À cette époque, le Parc Lafontaine et le Parc du Mont-Royal étaient des forêts regorgeant de fougères indigènes, de ginseng sauvage et de fleurs sauvages printanières ; la rue St-Denis et la Pointe St-Charles étaient des marais recouverts d'une couche épaisse de plantes aquatiques; et la carrière Miron était une tourbière pleine de rhododendrons indigènes et de plusieurs espèces d'orchidées indigènes rares.
Comment savons-nous tout cela ? Tout simplement en visitant l'un des plus anciens herbiers du Canada, qui ne contient pas moins de 560 spécimens de végétaux prélevés dans l'île de Montréal dans les années 1820 par Andrew Fernando Holmes, le premier doyen de médecine de À¦°óSMÉçÇø. Or jusqu'à récemment, ces spécimens, qui sont indispensables à qui veut comprendre l'histoire naturelle de Montréal de l'époque, ne pouvaient être admirés qu'à l'herbier de l'Université À¦°óSMÉçÇø au campus Macdonald.
Les choses ont bien changé. La collection a été numérisée pour permettre à qui veut de faire une promenade virtuelle dans le Montréal d'avant l'industrialisation : dans la savane (le terme canadien-français pour décrire une tourbière), le long des rives de la rivière St-Pierre (aujourd'hui souterraine) et dans les bois Papineau (aujourd'hui la rue Papineau et le Parc Lafontaine). Découvrez la flore disparue de Montréal à l'adresse : .
Pour célébrer le lancement du nouveau site Web de l'herbier en français et en anglais, une visite spéciale sera organisée à 11 h 30 le 2 avril. Tous les journalistes sont invités à y assister en téléphonant à Bronwyn Chester à 514-398-5454. À cette occasion, vous pourrez découvrir le site Web sur un grand écran convivial, faire une visite de l'herbier et assister à une démonstration de la façon dont on fait sécher les spécimens de plantes. Un déjeuner léger suivra. R.S.V.P. avant 16 h le jeudi 28 mars.
Marcia Waterway, professeur de phytotechnie à À¦°óSMÉçÇø et conservatrice de l'herbier de l'Université À¦°óSMÉçÇø, a été le fer de lance de la numérisation de l'herbier tandis que le chargé de projet, Patrick Nantel, a dirigé les recherches et la rédaction du texte. La construction du site Web de l'herbier a été réalisée grâce au programme des Collections numérisées d'Industrie Canada et au Fonds G. Stewart Brown. Ce projet a permis à six étudiants d'acquérir de l'expérience de la production multimédia. Depuis 1995, les Collections numérisées du Canada, qui font partie de la Stratégie emploi jeunesse du gouvernement du Canada ont permis à environ 2 800 jeunes Canadiens âgés de 15 à 30 ans d'acquérir une expérience pratique du multimédia. Pour visionner leurs travaux, nous vous renvoyons à l'adresse .