LOVE : le jeu comme solution pour briser le cycle de la violence
Au Canada, seul un enfant sur cinq qui prĂ©sente des enjeux de santĂ© mentale reçoit les services dont il a besoin. En effet, des programmes cliniques et psychiatriques efficaces sont offerts, mais les listes d’attente sont longues et les coĂ»ts, prohibitifs. Or, une Ă©tude Ă laquelle participent des scientifiques de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř pointe vers une solution aux rĂ©sultats inspirants pour combler ce fossĂ© : un programme communautaire Ă faible coĂ»t.
On le sait, les enfants exposés à de la violence connaîtront un risque accru de revivre un épisode de violence, que ce soit à titre d’agresseur, de survivant ou de témoin. Afin de briser ce cycle, l’organisme LOVE (Québec) a mis sur pied un programme parascolaire destiné aux jeunes qui ont été victimes de violence. Fait intéressant, les participants à une étude antérieure sur ce programme ont rapporté une diminution de l’ordre de 80 % de la présence de la violence dans leur vie et une baisse du décrochage scolaire, en plus d’une hausse globale de leur bien-être.
Afin de comprendre comment on arrive Ă de tels rĂ©sultats, une Ă©quipe de recherche de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă MontrĂ©al et de l’UniversitĂ© de Sherbrooke s’est penchĂ©e en 2018 et 2019 sur le programme d’art-mĂ©dias offert par l’organisme LOVE dans deux Ă©coles secondaires en milieu urbain du QuĂ©bec. Ce programme proposait notamment des activitĂ©s de photographie, d’écriture et de poĂ©sie.
Les activités ludiques, le remède « miracle » ?
« La dimension ludique confĂ©rĂ©e au programme par le personnel de LOVE est importante », explique Franco Carnevale, professeur Ă l’École des sciences infirmières Ingram de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř et chercheur principal de l’étude. « Il en rĂ©sulte une formidable approche non clinique de la promotion de la santĂ© mentale et du bien-ĂŞtre qui aide les jeunes, sans leur donner l’impression d’être des patients ».
Ces conclusions s’appuient sur la précédente réalisée par l’équipe de recherche. À la lumière du nombre croissant de données, il est clair qu’un examen poussé s’impose. Nous devons nous pencher sur le déploiement de programmes communautaires abordables et voir s’ils peuvent inciter les jeunes ayant un parcours difficile à faire entendre leur voix.
« Nous devons placer le bien-être des jeunes au centre de la santé publique. C’est une priorité qui demande un soutien gouvernemental plus dynamique et une mobilisation à plus grande échelle, soutient le Pr Carnevale. L’organisme LOVE propose un modèle porteur qui pourrait être le remède “miracle” à certains des problèmes de santé mentale que vivent les jeunes. »
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ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ », par Hausfather, N., Montreuil, M., MĂ©nard, J. et Carnevale, F. a Ă©tĂ© publiĂ©e dans Children and Society. 
Ă€ propos de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř
FondĂ©e en 1821 Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© Ă l’international, l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 11 facultĂ©s et 13 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ de 39 000 Ă©tudiant(e)s, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiant(e)s originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 Ă©tudiant(e)s internationaux(-ales) reprĂ©sentant 30 % de sa population Ă©tudiante. Plus de la moitiĂ© des Ă©tudiant(e)s de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.