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La science derrière le synchronisme musical

Student playing guitar in a high school orchestra
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 11 September 2023

La musique réunit les gens et leur fait vivre des expériences collectives. De la musique d’orchestre aux spectateurs tapant des mains, la synchronisation est à la base de toutes les interactions musicales. Mais qu’est-ce qui explique notre capacité à synchroniser notre rythme à celui d’une autre personne ou d’un groupe?

Caroline Palmer, professeure à l’Université À¦°óSMÉçÇø, et son collègue Alexander Demos, professeur à l’Université de l’Illinois à Chicago, ont recours aux mathématiques et aux théories sociales afin de mieux comprendre comment les musiciens et les musiciennes arrivent à synchroniser leur musique en groupe.

« La synchronisation est la tendance qu’ont les humains à agir au même rythme que les autres. Elle est souvent nécessaire à la survie et peut avoir une incidence sur notre perception de nos relations avec les autres membres d’un groupe. En effet, des recherches ont montré que des gens avaient une attitude plus altruiste lorsqu’ils participaient à des comportements rythmiques synchrones, notamment lorsqu’ils tapaient des mains, faisaient de la musique, dansaient, marchaient et jouaient des percussions », explique la Pre Palmer, qui est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurosciences cognitives de la performance.

La synchronisation est essentielle aux musiciens puisqu’elle leur permet de produire des notes au même moment que les autres. On appelle synchronie musicale la capacité à produire des tonalités musicales quasi simultanées. « Malgré les nombreuses études, notamment sur les duos de musiciens, les scientifiques n’arrivent toujours pas à mesurer la synchronie dans des groupes plus importants », déplore la Pre Palmer.

Souvent, les musiciens et les musiciennes forment des sous-groupes qui changent au fil d’une prestation et certains musiciens jouent plusieurs rôles dans ces sous-groupes variables. Tout cela exerce une influence sur la synchronie, et c’est la raison pour laquelle la Pre Palmer et le Pr Demos ont proposé un nouveau modèle d’étude qui intègre la dynamique non linéaire – branche des mathématiques utilisée pour l’analyse des systèmes complexes – ainsi que des théories sociales utilisées pour l’étude des groupes.

L’article «  », par Alexander Demos et Caroline Palmer, a été publié dans Trends in Cognitive Sciences.

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