Collation des grades d'automne de l'Université À¦°óSMÉçÇø
Fondée par charte royale en 1821, À¦°óSMÉçÇø College fusionnait quelques années plus tard avec la Royal Institution for the Advancement of Learning pour devenir À¦°óSMÉçÇø. Cette fusion a été sanctionnée en 1852 par une deuxième charte royale dans laquelle la reine Victoria confirmait le statut d’établissement de bienfaisance de À¦°óSMÉçÇø en confiant à «Notre Gouverneur général de notre province du Canada» le rôle de visiteur de lÂ’Université. DÂ’après la deuxième définition du dictionnaire Oxford, le terme Â’visiteurÂ’ «désigne la personne qui a le droit ou le devoir de supervision (généralement exercé de façon périodique) dÂ’une université, dÂ’un collège, dÂ’une école ou de toute autre établissement semblable». Cette définition remonte à lÂ’an 1563.
Le visiteur
Le jeudi 13 novembre 2001, à 14 h 30, en la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts, à lÂ’occasion de la collation des grades dÂ’automne, les diplômés, leurs familles et de nombreux représentants du corps professoral de À¦°óSMÉçÇø accueilleront Son Excellence la très honorable Adrienne Clarkson 26e Gouverneur général du Canada et «Visiteur» de lÂ’Université À¦°óSMÉçÇø. Comme le dira le Secrétaire générale de À¦°óSMÉçÇø, Mme Victoria Lees, lors de la remise dÂ’un doctorat es lettres honoris causa à Mme Clarkson: « De nos jours, le visiteur est perçu à la fois comme une protection contre les abus de pouvoir et comme le gardien des valeurs libérales et humaines professées et pratiquées par les universités. CÂ’est au visiteur que lÂ’Université doit demander lÂ’autorisation de modifier ses statuts. CÂ’est également le visiteur qui est le dernier tribunal dÂ’appel en cas de conflit interne. Et cÂ’est le visiteur qui nous rappelle la longue histoire de À¦°óSMÉçÇø comme établissement dÂ’enseignement supérieur et son statut particulier dÂ’université dotée dÂ’une charte royale.»
La chancelière émérite
De 1991 à 1998, Mme Gretta Taylor Chambers, diplômée de À¦°óSMÉçÇø (BA 47), traductrice, journaliste, animatrice à la télévision et columnist, a été la première femme chancelière de lÂ’Université À¦°óSMÉçÇø. Elle sÂ’est acquittée de ses fonctions avec tant de grâce, d’élégance et de sagesse quÂ’afin de la garder plus longtemps en son sein À¦°óSMÉçÇø la nommait chancelière émérite le printemps dernier. Mme Chambers est le premier chancelier émérite de À¦°óSMÉçÇø. En lui décernant un doctorat es lettres honoris causa, À¦°óSMÉçÇø se joint à la Chambre de Commerce de Montréal, des gouvernements du Canada et du Québec qui la nommèrent respectivement Grandie Montréalaise, Compagnon de lÂ’Ordre du Canada et Officier de lÂ’Ordre du Québec.
L’organiste légendaire
Par ses activités de concertiste et de professeur, par ses nombreux enregistrements sur disque, Marie-Claire Alain est devenue l’une des figures éminentes du monde de l’orgue. Née au sein d’une famille de musiciens, à Saint-Germain-en-Laye, elle fit ses études musicales au Conservatoire National Supérieur de Paris où elle remporta quatre Premiers Prix, bientôt suivis de plusieurs récompenses dans des concours internationaux.
Ses tournées l’ont menée dans le monde entier où elle a donné plus de 2 000 concerts, en récital ou en soliste avec orchestre. Les critiques sont unanimes à louer la clarté lumineuse de son jeu, la pureté de son style, la musicalité intense et vivante de son interprétation et sa maîtrise inégalée de l’art du registre.
Dans son discours de présentation de Marie-Claire Alain, le professeur John Grew précise que la liste des enregistrements de Mme Alain est impressionnante: «Elle a enregistré plus de 200 microsillons et plus de 60 CD […]. Il faut mentionner en particulier ses célèbres enregistrements de l’intégrale des oeuvres pour orgue de Buxtehude, Couperin, Grigny, Pachelbel, Mendelssohn, Franck et Jehan Alain. Et quel autre organiste a enregistré l’intégrale des oeuvres pour orgue de Jean-Sébastien Bach, pas une mais trois fois!»
Le juge de la Cour suprême
LÂ’honorable juge William Ian Cornell Binnie a fait une brillante carrière juridique et judiciaire qui lÂ’a amené à défendre des causes civiles et constitutionnelles importantes, à la fois au Canada et à l’étranger. Il a obtenu son BA à lÂ’Université À¦°óSMÉçÇø en 1960, avant de sÂ’inscrire à lÂ’Université de Cambridge où il a obtenu un LLB en 1963 et un LLM en 1988. Il est également titulaire dÂ’un LLB de lÂ’Université. de Toronto (1965). Il a plaidé pour Wright et McTaggart et les cabinets qui lui ont succédé à Toronto de 1967 à 1982 pour ensuite devenir sous-ministre délégué de la Justice du Canada, tenant lieu de conseiller constitutionnel au gouvernement, sÂ’occupant des questions relatives à la Charte et au droits des autochtones et tenant lieu dÂ’avocat du Canada devant la Cour internationale de justice à La Haye, parmi bien dÂ’autres responsabilités. Il a été lÂ’un des associés principaux de McCarthy Tétreault, lÂ’un des plus gros cabinets dÂ’avocats du Canada, entre 1986 et 1998, où il était responsable de questions comme la validité constitutionnelle de lÂ’Accord de libre-échange, les problèmes de diffamation et de liberté de la presse ainsi que les questions autochtones.
En 1998, le juge Binnie a été nommé à la Cour suprême du Canada où, parmi les décisions dont il est l’auteur, il faut mentionner le jugement de Little Sister, dans lequel l’Agence des douanes du Canada a été vivement réprimandée pour avoir harcelé une librairie gaie de Vancouver. C’est également lui qui est l’auteur de la décision Marshall, qui a établi que les traités historiques signés avec les Britanniques en 1760-1761 conféraient aux Micmacs le droit de pratiquer la pêche à l’anguille dans le Canada atlantique tout au long de l’année.
Le professeur émérite
Le professeur Eu est l’un des plus grands théoriciens du Canada dans les domaines de la mécanique statistique des systèmes hors d’équilibre et de la thermodynamique irréversible qui ont trouvé des applications directes dans une variété extraordinaire de phénomènes de la diffusion moléculaire et de la non-linéarité, remettant en question les activités contemporaines de recherche et développement. Ces applications ont une incidence directe sur le secteur aérospatial moderne, les domaines de la microélectronique et de la transformation des matériaux, les recherches sur le plasma et les radiations, de même que les sciences thermiques fondamentales et la mécanique statistique.
«Dans sa sphère de recherche, le professeur Eu a mis le département de chimie de À¦°óSMÉçÇø sur la mappemonde» de souligner le professeur David Harpp dans sa présentation du professeur Eu. «Il a écrit plus de 200 articles de recherche, dont une centaine signés par lui-même, et quatre livres. Depuis dix, ans, le professeur Eu a dirigé quatre étudiants de doctorat et dÂ’un étudiant de maîtrise. La facilité avec laquelle il trouve des fonds de recherche est attestée par la subvention que lui a octroyé le CRSNG, qui est la plus importante de toute la faculté des sciences et qui a récemment été renouvelée pour quatre années de plus».