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Une expĂ©rience d’achat rĂ©volutionnaireĚý: Ŕ¦°óSMÉçÇř lance un magasin-laboratoire

Le laboratoire d’innovation en commerce au détail de l’École Bensadoun en bonne position pour façonner l’avenir de l’innovation du secteur

En raison de la pandĂ©mie, tant les entreprises familiales que les multinationales sont appelĂ©es Ă  relever des dĂ©fis. Et elles se tournent vers l’extĂ©rieur pour trouver des idĂ©es et des technologies qui consolideraient leur position, maintenant et dans l’avenir. Ŕ¦°óSMÉçÇř, une universitĂ© de calibre international, et Alimentation Couche-Tard, un dĂ©taillant d’envergure mondiale, ont uni leurs forces afin de fournir des solutions; ils dĂ©voilent maintenant l’un des premiers magasins-laboratoires en temps rĂ©el en AmĂ©rique du Nord.

« Avec ce laboratoire d’innovation en commerce au dĂ©tail, nous avons des objectifs bien plus ambitieux que de nous retrouver Ă  la une des journaux et d’organiser des cĂ©rĂ©monies d’inauguration, explique Maxime Cohen, professeur agrĂ©gĂ© Ă  la FacultĂ© Desautels de gestion et codirecteur du laboratoire.ĚýNous souhaitons façonner l’avenir du commerce au dĂ©tail durant une pĂ©riode critique. »

Un magasin au détail, nouveau genre

L’ouverture du laboratoire d'innovation en commerce au dĂ©tailĚýsur le campus du centre-ville de Ŕ¦°óSMÉçÇř fera dĂ©couvrir au public un dĂ©panneur Couche-Tard qui, de l’extĂ©rieur, ressemble aux centaines d’autres Ă©tablissements que compte l’entreprise au QuĂ©bec. En entrant, le client verra l’emblĂ©matique hibou qui fait un clin d’œil qui apparaĂ®t sur l’enseigne du magasin, lequel sera ouvert selon un horaire rĂ©duit en fonction de l’évolution des directives de santĂ© publique et des règlements gouvernementaux durant la pandĂ©mie.

Une fois à l’intérieur, le client perspicace remarquera immédiatement les différences entre le magasin Couche-Tard que l’on trouve dans nos quartiers et celui-ci. Une section Couche-Tard Connecté dans le magasin, où les clients peuvent entrer au moyen d’une application, tire parti des technologies sans friction afin de permettre le paiement autonome et sans contact. Grâce à des systèmes sophistiqués de vision par ordinateur, le magasin pourra reconnaître certains articles en temps réel et traiter les paiements directement avec l’application. À l’extérieur de la section Connecté, les caméras suivront la trajectoire des clients et le temps qu’ils passent dans chaque zone du magasin. Les données seront colligées de façon agrégée et anonyme. De plus, une caisse libre-service détectera automatiquement les articles et les ajoutera à la facture.

FinancĂ© par la Fondation de la famille Bensadoun et le Cercle des fondateurs de l’École Bensadoun de commerce au dĂ©tail, le laboratoire a conclu son premier partenariat de commerce au dĂ©tail avecĚýCouche-Tard d’une façon très intentionnelle. « Chaque Ă©lĂ©ment a sa raison d’être », prĂ©cise James Clark, professeur au DĂ©partement de gĂ©nie Ă©lectrique et de gĂ©nie informatique et codirecteur du laboratoire avec Maxime Cohen.

Sonder le terrain

Pendant trois ans, le laboratoire d’innovation en commerce au détail donnera aux chercheurs et aux étudiants mcgillois de plusieurs disciplines une occasion exceptionnelle d’explorer les questions cruciales auxquelles les dirigeants du secteur du commerce au détail consacrent temps et énergie. « Notre objectif est de présenter des observations fondées sur les données pour aider les dirigeants du commerce de détail à opérer un virage et à repenser leurs activités pour le monde d’après la COVID », explique le Pr Cohen.

L’ouverture du laboratoire d’innovation en commerce au détail donnera le coup d’envoi au premier cours du nouveau programme de maîtrise en gestion du commerce de détail, donné dans un contexte plus immersif que jamais. Les étudiants de ce programme, qui travailleront en collaboration avec les étudiants du baccalauréat en commerce et du Département de génie électrique et informatique, « auront un accès unique à des technologies de pointe et l’occasion de mettre de nouvelles idées à l’essai dans un environnement réel », soutient le Pr Cohen.

Au laboratoire d’innovation, le premier sujet de recherche que les Ă©tudiants et les enseignants exploreront portera sur les moyens d’aider le consommateur Ă  faire des choix alimentaires plus sains grâce Ă  des mesures incitatives comme le prix et la disposition de produits stratĂ©giques, des messages personnalisĂ©s sur les appareils mobiles et des concours dans les mĂ©dias sociaux. Si tout ce qu’il faut pour queĚýles clients se procurent des aliments plus sains est de dĂ©placer un article sur une tablette plus haute, les chercheurs du laboratoire d’innovation en commerce au dĂ©tail le dĂ©couvriront. Ils utiliseront des outils de conception expĂ©rimentale, de biostatistique, d’économĂ©trie et d’apprentissage machine pour analyser les effets de chaqueĚýfacteur susceptible de modifier le comportement du consommateur.

Le deuxième axe de recherche portera sur la personnalisation et la confidentialité. « Notre objectif est de faire des recommandations personnalisées aux clients tout en respectant les normes de confidentialité des données et de protection de la vie privée les plus élevées », soutient le Pr Clark. Grâce à des méthodes sophistiquées d’intelligence artificielle, les données recueillies par les caméras amélioreront les prévisions de la demande et permettront de présenter aux consommateurs des recommandations qui bonifieront leur expérience globale de magasinage. À long terme, le laboratoire d’innovation en commerce au détail pourrait également utiliser la réalité augmentée afin d’accroître l’offre d’achat sans friction et de ludifier l’expérience de magasinage. Si d’autres marques ont mis en œuvre des technologies sans friction, le laboratoire d’innovation en commerce au détail sera le premier à rendre les résultats de ses projets de recherche accessibles au grand public. « En étudiant les interactions entre les gens et la technologie et en publiant nos résultats, nous espérons contribuer grandement à aider les commerces de détail à adopter des pratiques qui profiteront aux consommateurs, aux détaillants et à la société en général, précise le Pr Clark. Nous avons hâte de commencer. »

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