Les Canadiens veulent des aliments nutritifs, naturels et abordables : un besoin que les chercheurs en sciences alimentaires et les producteurs souhaitent combler. Comment peuvent-ils y parvenir?
Le Consortium de recherche et d’innovation sur la transformation alimentaire (Consortium RITA) de l’Université À¦°óSMÉçÇø tente d’obtenir des réponses.
Le projet dirigé par Salwa Karboune (Département des sciences de l’alimentation et de chimie agricole) jumelle les meilleures universités de recherche avec d’importants producteurs de denrées alimentaires québécois. Ensemble, ils s’attaquent aux problèmes les plus pressants auxquels font face les consommateurs et l’industrie alimentaire.
Un modèle collaboratif
Le Consortium RITA, qui a vu le jour grâce à une subvention de 5 M$ du gouvernement du Québec, finance des projets de recherche et de développement et partage les coûts avec les entreprises partenaires.
Pour la province, le projet s’est révélé un investissement judicieux.
Les fonds pour la recherche précompétitive incitent les entreprises à découvrir de meilleurs processus de production, soit de nouvelles façons de transformer et de produire les aliments qui seraient rentables à long terme.
En collaborant avec les entreprises, les scientifiques en recherche alimentaire indépendants peuvent les orienter vers des pratiques et des ingrédients plus sains et plus durables. Les entreprises peuvent, quant à elles, diriger les scientifiques vers des projets dotés d’un véritable potentiel de rentabilité et de commercialisation.
Et cette collaboration profite également à la population.
Les demandes des consommateurs
Les consommateurs se méfient des longues listes d’ingrédients et des effets potentiels sur la santé d’ingrédients qu’ils ne connaissent pas, et bon nombre d’entre eux optent pour des aliments plus simples et biologiques.
En deux ans, le Consortium RITA a financé plus de dix projets de recherche qui ont permis de tester de nouveaux moyens de transformer, de conserver, d’emballer et de laver les aliments, naturellement.
Certains des projets exploraient la possibilité d’utiliser l’ozone, le plasma froid et la lumière pour réduire l’accumulation de microbes sur des aliments comme la volaille et les légumes. Ces travaux pourraient mener à l’élaboration de nouveaux moyens de préserver la fraîcheur des aliments sans utiliser d’agents de conservation synthétiques.
Une équipe dirigée par la professeure Salwa Karboune s’emploie à déterminer les propriétés d’antimicrobiens naturels comme l’ail, l’huile d’origan et diverses épices. En combinant ces ingrédients correctement, on peut prolonger la durée de conservation des aliments sans en altérer le goût. Quel est l’intérêt pour les entreprises, et par le fait même les consommateurs? Des aliments à la liste d’ingrédients simple et claire, exempte d’agents de conservation artificiels.