Nouveau partenariat en science ouverte pour accélérer la mise au point de traitements plus efficaces
NeuroSGC accroîtra le nombre et la qualité des analyses cellulaires pour la découverte de médicaments
Un nouveau partenariat entre le Consortium de génomique structurelle (SGC, pour Structural Genomics Consortium) et l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro) tirera parti d’une plateforme unique de science ouverte afin d’aider les scientifiques à découvrir de nouvelles cibles pour la mise au point de médicaments contre les maladies neurologiques.
Ce partenariat, NeuroSGC, s’intéressera initialement à la maladie de Parkinson et à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), deux des maladies neurodégénératives les plus courantes.
La découverte de traitements efficaces contre ces maladies et bon nombre d’autres maladies neurologiques a été jusqu’à maintenant un processus terriblement lent. À vrai dire, il n’existe aucun traitement efficace, notamment parce qu’il est difficile, voire impossible, d’appliquer les découvertes faites chez les modèles murins à des sujets humains, en raison des différences qui existent entre les caractéristiques biologiques fondamentales de ces deux espèces. Il est plus efficace de tester de nouveaux médicaments sur des cellules extraites d’échantillons provenant de patients, mais celles-ci peuvent être extrêmement difficiles à obtenir, en particulier dans le cas des maladies neurologiques.
Étant donné sa double vocation d’hôpital et d’institut de recherche, le Neuro a accès à des échantillons provenant de patients atteints de SLA ou de la maladie de Parkinson qui estiment que la participation au processus de recherche est cruciale. À partir de ces échantillons, la Plateforme ouverte pour la découverte de médicaments du Neuro, partie intégrante de l’Institut de science ouverte Tanenbaum (ISOT), développe des cellules souches pluripotentes induites humaines (CSPi) qui peuvent être reprogrammées génétiquement afin de remplacer toute cellule du corps humain. Les scientifiques peuvent ensuite utiliser ces cellules pour mettre au point des analyses qui permettront d’évaluer d’éventuels traitements médicamenteux.
L’équipe de NeuroSGC concevra et réalisera au Neuro diverses analyses cellulaires et tissulaires, en veillant à leur reproductibilité, à leur fiabilité et à leur pertinence pour la maladie étudiée. Le Centre for Drug Research and Development aidera NeuroSGC à mettre au point le volet automatisé et de criblage à haut contenu d’information des analyses. NeuroSGC procédera également aux tests initiaux afin de cerner les cibles les plus prometteuses à étudier plus à fond.
Grâce Ă ses collaborations en science ouverte avec des chercheurs des milieux universitaire et pharmaceutique du monde entier, le SGC continue d’enrichir sa prĂ©cieuse collection d’inhibiteurs sĂ©lectifs de diverses protĂ©ines. Les inhibiteurs, aussi appelĂ©s «Ěýsondes chimiquesĚý», satisfont Ă un ensemble strict de critères de qualitĂ© et serviront Ă valider l’utilitĂ© de certaines protĂ©ines comme nouvelles cibles potentielles pour la dĂ©couverte de mĂ©dicaments contre les maladies neurologiques dans le cadre d’analyses conçues par NeuroSGC.
Qui plus est, tous les participants aux projets de ce partenariat s’engagent à adhérer aux principes de science ouverte élaborés par le Neuro et le SGC. Ainsi, aucune demande de protection conférée par un brevet ne pourra être présentée pour un résultat obtenu grâce aux analyses cellulaires et tissulaires, et tous les réactifs et les résultats seront accessibles sans restriction à la communauté scientifique. Un plus grand nombre de chercheurs pourront ainsi tirer profit des travaux réalisés par NeuroSGC, et ce, dans l’intérêt de tous.
«ĚýGrâce Ă des collaborations comme le partenariat NeuroSGC, nous pouvons accĂ©lĂ©rer le rythme des dĂ©couvertes fructueuses pour aider les personnes atteintes de maladies neurologiquesĚý», indique le DrĚýGuyĚýRouleau, directeur du Neuro. «ĚýCe partenariat conjugue les compĂ©tences des deux organisations dans l’environnement de science ouverte de l’Institut de science ouverte Tanenbaum, oĂą les rĂ©sultats sont partagĂ©s le plus rapidement possible avec le plus grand nombre possible de chercheurs. Ă€ terme, le travail de nombreux esprits sur un mĂŞme problème ne peut qu’engendrer de meilleures solutions.Ěý»
«ĚýDepuis 2015, le SGC s’emploie Ă nouer des liens entre hĂ´pitaux, instituts de recherche, associations de patients et patients afin de former des Ă©quipes de recherche intĂ©grĂ©es pour la rĂ©alisation d’études porteuses d’une rĂ©elle valeur translationnelle, en partenariat Ă©troit avec l’industrie pharmaceutique. Nous nous consacrons Ă mettre au point des systèmes et des modèles de tests de haute qualitĂ© faisant directement appel Ă des cellules et des tissus provenant de patientsĚý», prĂ©cise M.ĚýMichaelĚýSundström, directeur scientifique des plateformes tissulaires du SGC. «ĚýNous sommes ravis que le Neuro, une autoritĂ© mondiale en matière de recherche clinique sur ces maladies, s’associe Ă cet effort.Ěý»
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©alĚý– le NeuroĚý– est un Ă©tablissement de calibre mondial vouĂ© Ă la recherche sur le cerveau et aux soins neurologiques de pointe. Depuis sa crĂ©ation, en 1934, par le cĂ©lèbre neurochirurgien WilderĚýPenfield, le Neuro est devenu le plus grand Ă©tablissement de recherche et de soins spĂ©cialisĂ©s en neurosciences au Canada, et l’un des plus importants sur la scène internationale. L’intĂ©gration harmonieuse de la recherche, des soins aux patients et de la formation par les plus grands spĂ©cialistes du monde contribue Ă positionner le Neuro comme un centre d’excellence unique pour l’avancement des connaissances sur les troubles du système nerveux et leur traitement. En 2016, le Neuro est devenu le premier institut au monde Ă adopter sans rĂ©serve le concept de la science ouverte en crĂ©ant l’Institut de science ouverte Tanenbaum. Institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, l’Institut neurologique de MontrĂ©al s’inscrit dans la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. Pour tout renseignement sur le Neuro, visitez le /neuro/fr/page-daccueil.
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Le Consortium de gĂ©nomique structurelleĚý(SGC)
Le Consortium de gĂ©nomique structurelleĚý(SGC) est un partenariat public-privĂ© prĂ©concurrentiel qui vise Ă accĂ©lĂ©rer la recherche en biologie humaine et la dĂ©couverte de mĂ©dicaments en mettant tous les rĂ©sultats de ses recherches Ă la libre disposition de la communautĂ© scientifique. Afin de rĂ©aliser sa mission, le Consortium a crĂ©Ă© un rĂ©seau ouvert et collaboratif de chercheurs. Ainsi, il dispose d’installations de recherche dans sept Ă©tablissements universitaires de premier plan dans le monde (les universitĂ©s de Toronto et de MontrĂ©al, au Canada; l’UniversitĂ© d’Oxford, au Royaume-Uni; l’UniversitĂ© d’État de Campinas [UNICAMP], au BrĂ©sil; l’Institut Karolinska, en Suède; l’UniversitĂ© de Caroline du Nord Ă Chapel Hill, aux États-Unis; et l’UniversitĂ© de Francfort, en Allemagne). Les chercheurs du SGC collaborent avec plus deĚý300Ěýscientifiques des milieux universitaire et industriel. Le SGC est un organisme de bienfaisance enregistrĂ© (numĂ©roĚý1097737) qui reçoit des fonds des organisations suivantesĚý: AbbVie, Bayer PharmaĚýAG, Boehringer Ingelheim, la Fondation canadienne pour l’innovation, l’Eshelman Institute for Innovation, GĂ©nome Canada, l’Initiative pour les mĂ©dicaments innovants (UE/EFPIA), Janssen, MSD, MerckĚýKGaA, Novartis PharmaĚýAG, le ministère du DĂ©veloppement Ă©conomique et de l’Innovation de l’Ontario, Pfizer, la Fondation en recherche de SĂŁoĚýPaulo-FAPESP, Takeda et Wellcome Trust. Pour tout renseignement sur le SGC, visitez le .
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