La Dre Maiya Geddes est clinicienne-chercheuse au Neuro et professeure adjointe au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université À¦°óSMÉçÇø.
Par ses travaux, la Dre Geddes cherche à caractériser les mécanismes cérébraux sous-tendant l’interaction entre motivation et cognition dans le vieillissement. Pour ce faire, elle emploie des techniques comportementales et de neuroimagerie à la fine pointe de la technologie.
Qu’est-ce qui vous excite dans votre travail au Neuro?
J’aime travailler au Neuro parce que la collaboration y est très présente et que l’établissement a une réputation internationale de chef de file de la recherche translationnelle en neurosciences et de la recherche en imagerie cérébrale. En tant que clinicienne-chercheuse, je suis grandement reconnaissante de pouvoir changer la vie des patients, de travailler dans un environnement multidisciplinaire et de former la prochaine génération d’experts.
Parlez-nous de votre intérêt pour la recherche sur la motivation. Quelles seront les retombées de vos travaux sur les patients?
Les changements dans la motivation sont partie intégrante du vieillissement humain, et ils entraînent des incapacités et un déclin fonctionnel très importants. Le but de mon programme de recherche est de caractériser les mécanismes cérébraux liés à la résilience de l’association entre motivation et cognition dans le vieillissement. J’utilise des techniques de pointe en matière d’approches comportementales et de neuroimagerie pour étudier ces processus chez les personnes âgées.
Je suis poussée par le désir de transformer les conclusions de mes recherches en interventions concrètes pour les patients et les personnes âgées. Je souhaite notamment élaborer des techniques d’étude du cerveau pour encourager les personnes âgées à adopter certains comportements essentiels au maintien de la santé, comme l’activité physique. De plus, nos travaux aideront à trouver de nouveaux objectifs thérapeutiques pour le traitement des troubles de la motivation associés au vieillissement.
Comment souhaitez-vous inspirer la prochaine génération de neuroscientifiques?
Mes objectifs d’enseignement reprennent les thèmes de mes recherches sur la motivation et l’apprentissage. En tant que pédagogue, je tente de susciter et de canaliser la curiosité naturelle des étudiants pour le cerveau. Des études de neuroimagerie sur le comportement ont montré que le circuit de la récompense est stimulé par notre motivation interne d’apprendre, et que la curiosité favorise la consolidation des nouveaux apprentissages.
De même, nos circuits de récompense et de mémoire sont stimulés par la nouveauté et les émotions; c’est ce qui fait qu’une information présentée de façon inusitée et stimulante favorise l’apprentissage.
Mes objectifs globaux d’enseignement sont de susciter la motivation, d’appliquer des concepts en transcendant les disciplines et d’encourager les apprenants à se poser des questions nouvelles et pertinentes.
Qu’est-ce qui vous motive?
Je cherche à entretenir le dialogue entre les arts et les sciences. Je participe à des projets artistiques éducatifs qui présentent des concepts de neurosciences aux apprenants et au public par la peinture, la sculpture et les techniques mixtes.
En intégrant les lettres et les sciences humaines à la neuroscience et aux études en médecine, on peut représenter des concepts avec des perspectives nouvelles. Les lettres et les sciences humaines sont aussi importantes pour promouvoir l’empathie, la créativité et l’expression en médecine et en neuroscience.