À¦°óSMÉçÇø

Des résidents et des professeurs de tout le Canada s’exercent aux techniques d’assistance respiratoire avancée

«Bien des gens s’occupent des voies respiratoires des patients à l’hôpital, y compris les pneumologues, les anesthésistes et les médecins d’urgence, mais dans certains cas, le chirurgien en otorhinolaryngologie – chirurgie cervico-faciale (ORL-CCF) est appelé à la rescousse quand toutes les autres solutions sont épuisées.

Image par Diane Weidner.
Dre Lily HP Nguyen, directrice du cours sur l’assistance respiratoire avancée
Nous sommes parfois le dernier rempart entre la vie et la mort, la dernière ressource », explique la Dre Lily HP Nguyen, professeure agrégée au département d’ORL-CCF à l’Université À¦°óSMÉçÇø. Compte tenu de cette pression et responsabilité supplémentaires, je pense qu’il est capital d’offrir ce type de cours. » La Dre Nguyen parle du cours sur l’assistance respiratoire avancée qui fournit aux résidents seniors en ORL-CCF de tout le Canada l’occasion d’acquérir d’importantes habiletés décisionnelles, de maîtriser des habiletés chirurgicales et d’améliorer leurs aptitudes à fonctionner en équipe pour traiter les voies respiratoires.

Ce cours de deux jours, qui en est à sa cinquième année, est une initiative conjointe de l’Université À¦°óSMÉçÇø, de l’Université de Montréal et de l’Université Western. Les 5 et 6 novembre, l’Université À¦°óSMÉçÇø a accueilli 24 participants provenant de huit universités — sous la direction de professeurs nationaux invités spécialisés en ORL-CCF, en pneumologie, en anesthésie et en urgence pédiatrique — pour qu’ils participent à des activités de simulation au Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg et à l’Hôpital général de Montréal.

Les résidents se sont lancés dans des exercices chirurgicaux sur des mannequins et des modèles animaux vivants et cadavériques. Ils ont exercé leurs habiletés en endoscopie respiratoire avancée, y compris diverses techniques d’extraction de corps étrangers difficiles à déloger.

Ils ont également participé à huit scénarios interactifs haute-fidélité qui simulaient diverses situations respiratoires difficiles dans divers milieux et auprès de divers profils de patients. Ces scénarios portaient sur des situations au potentiel mortel, telles que des hémorragies massives et des obstructions aiguës. Des bilans collectifs dirigés par des experts, qui avaient lieu après chaque scénario, étaient axés sur l’amélioration des compétences médicales, la gestion des ressources en cas de crise et les aptitudes décisionnelles.

Image par Diane Weidner.
Comité organisateur du cours sur l’assistance respiratoire avancée (de gauche à droite) : Dr Murad Husein (Université Western), Dre Annie Lapointe (Université de Montréal), Dre Lily HP Nguyen (Université À¦°óSMÉçÇø) Absent : Dr John Manoukian (Université À¦°óSMÉçÇø)

« Une proportion de moins de 10 % du cours est sous forme magistrale. La plus grande partie est offerte sous forme d’apprentissage expérientiel pratique, explique la Dre Annie Lapointe, professeure adjointe en ORL-CCF à l’Université de Montréal. Les étudiants apprennent non seulement à gérer l’urgence immédiate et à affronter les complications, mais également à anticiper les étapes suivantes et à établir le prochain schème de pensée. »

« Lorsque nous parlons de compétences médicales, nous oublions parfois que dans la vraie vie, il y a plus de chaos, divers degrés de connaissance, diverses personnalités et diverses ressources avec lesquels composer. Les étudiants doivent gérer le système, l’équipe et le patient. Les cas sont rédigés d’après des expériences vécues. Nous avons créé un environnement d’apprentissage sécuritaire, et nous les aidons à atteindre le niveau suivant », ajoute le Dr Murad Husein, professeur agrégé en ORL-CCF à l’Université Western.

Image par Diane Weidner.
Le Dr Ryan Rourke (à droite) oriente les résidents qui s’exercent aux techniques de bronchoscopie.

Cette expérience d’apprentissage impérissable a eu beaucoup d’importance pour le Dr Ryan Rourke, professeur adjoint en ORL-CCF à l’Université d’Ottawa, qui a participé au premier cours sur l’assistance respiratoire assistée et y est revenu comme professeur invité. Le Dr Rourke se rappelle vivement les scénarios exacts auxquels il a participé il y a cinq ans. « C’est un apprentissage mémorable parce qu’il faut réfléchir activement au processus, dit-il. Vous y êtes plongé, et vous êtes sous la sellette – les gens vous regardent. Il y avait un cas particulièrement rare que je n’ai jamais vu pendant mes cinq ans de résidence, mais j’ai vu quelque chose de semblable pendant mon postdoctorat, et je me sentais bien préparé grâce à cette formation. Je n’oublierai jamais ce cas-là. »

Chirurgie reconstructive porcine avec les formateurs suivants : Dr Evan Propst, Université de Toronto (à gauche), Dr John Manoukian, Université À¦°óSMÉçÇø (à droite) et quatre étudiants

« Pendant les scénarios de simulation aiguë, l’équipe s’est exercée à sauver la vie du patient. Pour le maintenir en vie, elle doit parfois contourner une lésion causée par une blessure en faisant un trou dans la trachée. Le patient subira ensuite une chirurgie reconstructive pour réparer les dommages causés aux voies respiratoires », explique le Dr John Manoukian, otorhinolaryngologiste pédiatrique et professeur agrégé à l’Université À¦°óSMÉçÇø, qui a conçu les interventions chirurgicales ouvertes des voies respiratoires organisées à l’Hôpital général de Montréal. « Cette pratique chirurgicale pratique est très réaliste, très technique et très importante. Les interventions sont exécutées sur des porcs vivants de taille moyenne, dont les voies respiratoires sont semblables à celles des patients humains. En petits groupes de deux ou trois résidents par formateur, les étudiants s’exercent à trois interventions chirurgicales reconstructives auxquelles ils ne seront peut-être plus exposés pendant leurs cinq années de formation », souligne-t-il.

En situation réelle, les urgences respiratoires aiguës ou même chroniques sont rares et espacées. Ce cours permet aux résidents de prendre confiance et d’acquérir des compétences pour être prêts à soigner leurs patients.

Image par Diane Weidner.
Dre Liane Johnson
« Parmi ses grands avantages, la simulation fournit un cadre sécuritaire et permissif dans lequel on peut faire des erreurs formatrices, souligne la Dre Liane Johnson, professeure invitée et professeure agrégée à l’Université Dalhousie. Elle favorise les conversations et l’autoévaluation afin que la fois suivante, on ait déjà assimilé le processus d’apprentissage et qu’on n’apprenne pas à même le patient. Les répercussions sur notre avenir sont énormes.»

Les étudiants ne sauraient être plus d’accord. « J’ai trouvé que le cours était un ajout précieux à ma formation, remarque la Dre Latifah Makoshi, résidente de cinquième année au programme d’ORL-CCF à l’Université À¦°óSMÉçÇø. Les scénarios de simulation étaient réalistes, et les commentaires et discussions quiÌýont suivi ont fait ressortir de nombreuses approches et de nombreux conseils utiles. »

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