Le concours d’innovation clinique CLIC de Ŕ¦°óSMÉçÇř a pour vision d’encourager des membres de la communautĂ© facultaire Ă concevoir et Ă dĂ©velopper des idĂ©es prometteuses qui contribueront directement Ă amĂ©liorer les soins de santĂ© au Canada et dans le monde. Le concours a Ă©tĂ© inspirĂ© par le Dr Raymond Hakim, diplĂ´mĂ© de l’école de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. Le Dr Hakim est l’un des membres fondateurs du Renal Care Group, Inc., une entreprise spĂ©cialisĂ©e en dialyse dont la clientèle, Ă terme, comptait des dizaines de milliers de patients. Le Dr Hakim souhaitait crĂ©er un prix pour promouvoir des idĂ©es, des processus ou des dispositifs innovants dans le domaine de la santĂ©, qui auront un impact tangible et significatif sur les patients : c’est alors qu’a vu le jour le Prix de la famille Hakim pour l’innovation, rĂ©compense attribuĂ©e Ă l’innovation la plus transformatrice. Le concours d’innovation clinique CLIC de Ŕ¦°óSMÉçÇř, qui en est Ă sa troisième Ă©dition, regroupe maintenant le Prix de l’innovation Marika Zelenka Roy, qui salue l’innovation reprĂ©sentant la meilleure solution Ă un besoin non comblĂ© en matière de soins aux patients, et le Prix de l’innovation MI4, qui vise Ă soutenir une stratĂ©gie prĂ©ventive, diagnostique ou thĂ©rapeutique au caractère novateur et visant Ă lutter contre des menaces infectieuses et immunitaires Ă la santĂ© humaine.
Cette année, se dérouleront de façon virtuelle le 21 mai 2020 dès 16 h 30, HAE. Nous avons communiqué avec les équipes qui ont remporté le concours l’an dernier pour savoir où elles en sont à présent.
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Équipe lauréate du Prix de l’innovation Marika Zelenka Roy
En 2019, c’est BetaSense (˛ąłÜÂá´ÇłÜ°ů»ĺ’hłÜľ± BetaScint) qui a remportĂ© le Prix de l’innovation Marika Zelenka Roy. BetaScint permet de transformer une technique d’imagerie Ă haut rendement en mĂ©decine nuclĂ©aire en une modalitĂ© non effractive applicable dans de nombreuses cliniques. Leur produit est un dĂ©tecteur non effractif placĂ© au poignet du patient durant la tomographie par Ă©mission de positons qui permet de remplacer une technique hautement effractive de prĂ©lèvement sanguin tout en recueillant la mĂŞme information. Cette nouvelle technologie permet Ă de petites cliniques de tirer avantage de cette puissante modalitĂ© d’imagerie et de donner Ă de nombreux patients l’accès Ă la mĂ©decine personnalisĂ©e.
Nous avons joint Liam Carroll, doctorant Ă l’UnitĂ© de physique mĂ©dicale de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, pour discuter de BetaScint.
Que s’est-il passé dans votre entreprise depuis un an?
Nous avons complètement revu la conception du détecteur pour le rendre plus précis et plus fiable. Grâce au Prix de l’innovation Marika Zelenka Roy, nous avons pu établir un partenariat avec Novo et nous mettons au point un prototype en vue de nos premiers essais chez l’humain. Ces essais devaient en principe avoir lieu à l’automne 2020, mais à cause de la pandémie de COVID-19, ils ont été reportés à une date indéterminée. Ces tests auront lieu dans des hôpitaux de Montréal, de la Suède, de l’Allemagne et des États-Unis.
Pourquoi est-il important d’avoir accès à ce type de financement dans le domaine de l’innovation?
Grâce à cette forme de financement non dilutif, les innovateurs du milieu universitaire sont en mesure de créer un produit et une entreprise solides avant de devoir solliciter un financement dilutif.
Quels projets prévoyez-vous réaliser prochainement?
Dès que nous aurons de nouveau accès à notre laboratoire, nous terminerons notre batterie de tests pour pouvoir mettre la dernière main à la conception du produit en collaboration avec Novo. Par la suite, nous pourrons entreprendre nos premiers essais chez l’humain.
Lauréat du Prix de la famille Hakim pour l’innovation
En 2019, le Prix de la famille Hakim pour l’innovation a été attribué au professeur Uri Saragovi, dont l’équipe a mis au point un test sanguin précis permettant une détection quantitative de marqueurs tumoraux présents dans 95 % des cancers de l’ovaire de stade précoce, et absents dans les tissus normaux et dans les pathologies non cancéreuses. Ces marqueurs pourraient également assurer une détection précoce des récidives. À l’heure actuelle, la majorité des cas de cancer de l’ovaire sont détectés au stade 3 avancé ou au stade 4. Cette technologie aura une incidence déterminante sur la capacité du corps médical à diagnostiquer et à traiter les femmes plus tôt, améliorant par le fait même leurs chances de survie.
Le Pr Saragovi, du DĂ©partement de pharmacologie, est Ă©galement membre du Centre de recherche translationnelle sur le cancer de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. Il a fait le point avec nous sur sa technologie et sur certains de ses projets Ă venir.
Qu’est-ce que le Prix de la famille Hakim pour l’innovation vous a permis d’accomplir avec votre technologie?
Le Prix de la famille Hakim pour l’innovation nous a permis de réaliser des travaux à partir d’échantillons prélevés chez des patientes, afin de valider notre technologie. Nous avons alors pu déposer des demandes de brevet et mettre l’accent sur le développement des affaires, en collaboration avec un partenaire du secteur des services diagnostiques ayant les ressources nécessaires pour assurer la mise au point clinique et la commercialisation du produit.
Pourquoi est-il important d’avoir accès à ce type de financement dans le domaine de l’innovation?
La plupart des programmes d’innovation en milieu universitaire ne réussissent pas à produire un corpus de données adéquat, sont rarement cédés sous licence et ne franchissent pas le cap de l’application clinique. Ces échecs sont autant d’occasions manquées pour les chercheurs et le système de santé, ce qui est regrettable. Cette situation est attribuable en partie à une méconnaissance de la façon de cerner les besoins cliniques et d’y répondre efficacement par les technologies appropriées. Cela dit, elle résulte surtout de ce qu’on appelle communément la « vallée de la mort », l’étape à laquelle aucune source traditionnelle n’offre le financement nécessaire pour réaliser les travaux de validation qui permettraient de produire un bon corpus de données. Or, sans ce financement, il est pratiquement impossible de susciter l’intérêt de l’industrie et de procéder à la validation clinique.
Le Prix de la famille Hakim pour l’innovation nous a permis de traverser cette vallée de la mort qui précède l’application clinique de la recherche universitaire. Nous avons réussi à créer une valeur significative : les travaux que nous avons réalisés auprès des patientes étaient nécessaires pour susciter de l’intérêt pour notre projet, déposer des demandes de brevets, céder notre technologie sous licence à titre d’entreprise essaimée et, ce faisant, assurer le transfert de notre technologie vers le milieu clinique et créer de la valeur pour les patientes et les divers intervenants.
Quelles répercussions la pandémie de COVID-19 a-t-elle eues sur vos travaux ou sur votre recherche?
Nous avons dû suspendre nos activités de laboratoire et notre recherche clinique, mais nous avons poursuivi le développement des affaires à plein régime. Nous avons réussi à conclure un marché de A à Z en quatre mois environ, ce qui est très rapide même en temps normal.
Quels projets prévoyez-vous réaliser prochainement?
Nous prévoyons tout d’abord valider notre test et approfondir son développement en vue d’obtenir une approbation réglementaire pour la surveillance et le diagnostic. Nous encadrerons ensuite la transition vers le milieu clinique, après quoi nous déploierons le test à plus grande échelle pour le dépistage dans la population. La dernière étape sera la mise au point d’un produit thérapeutique.
* Veuillez noter que si cette technologie a Ă©tĂ© soumise au concours d’innovation clinique CLIC de Ŕ¦°óSMÉçÇř 2019 sous le nom R3 Therapeutics, ce nom n’est plus utilisĂ© Ă©tant donnĂ© que la technologie a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e sous licence Ă une entreprise de biotechnologie.
Équipe lauréate du Prix Simnovation du Centre Steinberg
Le Prix Simnovation du Centre Steinberg au concours CLIC 2019 a Ă©tĂ© remis Ă FemTherapeutics. ł˘â€™Ă©qłÜľ±±č±đ a mis au point une solution pour le traitement du prolapsus pelvien, un problème de santĂ© diagnostiquĂ© chez 1 femme sur 10. Le prolapsus pelvien, ou descente d’un ou de plusieurs organes du bassin vers l’entrĂ©e vaginale, entraĂ®ne des douleurs vaginales, de l’incontinence urinaire et des problèmes digestifs. La solution disponible Ă l’heure actuelle est un dispositif intravaginal nommĂ© pessaire, qui peut causer des saignements et des plaies ouvertes en raison de sa forme gĂ©omĂ©trique mal adaptĂ©e Ă l’anatomie fĂ©minine. Grâce Ă la technologie non effractive de marque dĂ©posĂ©e de FemTherapeutics, les patientes peuvent obtenir un pessaire sur mesure, ce qui rĂ©duit le taux d’échec du traitement et les effets indĂ©sirables.
Negin Ashouri, chercheuse-boursière en innovation chirurgicale Ă l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř et directrice de la technologie de FemTherapeutics, nous a donnĂ© des nouvelles des activitĂ©s de l’entreprise.
Que s’est-il passé dans votre entreprise depuis un an?
Notre entreprise s’est constituée en société en avril 2019 et nous avons amorcé nos activités à partir du Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg en septembre. Nous avons réalisé des progrès notables dans trois sphères : la structure de l’entreprise, la propriété intellectuelle et le développement technologique.
Dans la dernière annĂ©e, nous avons participĂ© Ă deux accĂ©lĂ©rateurs d’entreprises. Nous avons d’abord pris part au Ŕ¦°óSMÉçÇř X-1 Accelerator, qui a stimulĂ© la croissance de notre entreprise Ă©mergente par le truchement d’ateliers, de l’accès Ă un conseil consultatif et d’échanges avec des professionnels de divers domaines provenant du Canada et des États-Unis. Le deuxième accĂ©lĂ©rateur auquel nous avons assistĂ© est le programme AccĂ©lĂ©ration du Centech, qui nous a aidĂ©s Ă mieux dĂ©finir notre modèle d’affaires et le concept de notre produit. Après ce programme de trois mois, nous avons Ă©tĂ© admis au programme Propulsion du Centech oĂą nous accomplissons des progrès notables grâce au mentorat et aux conseils que nous recevons.
Qu’est-ce que vous avez accompli dans votre entreprise grâce à ce prix?
Le fait d’avoir gagné le Prix Simnovation du Centre Steinberg nous a été extrêmement profitable à plusieurs égards. Le prix comprenait un accès de deux ans à de précieux locaux au Centre Steinberg : nous y accomplissons beaucoup de travail, notamment des réunions avec des partenaires externes et des présentations.
Sur le plan du développement technologique, le prix comprenait une entente avec Novo, une entreprise de design avec laquelle nous collaborons au fil de l’élaboration de notre technologie.
Le prix nous a aussi été utile pour accéder à d’autres services et réseaux – pour établir le contact avec les hôpitaux ou pour obtenir des matériaux spéciaux ou des modèles de simulation de la région pelvienne, notamment –, ce qui a facilité nos progrès en ce qui a trait aux tests et à la validation de nos avancées.
Pourquoi est-il important d’avoir accès à ce type de financement dans le domaine de l’innovation?
Comme notre entreprise est en démarrage, nos ressources sont limitées; des services ayant une valeur monétaire ou des offres de réseautage peuvent donc nous être extrêmement utiles. De plus, en tant que jeune entreprise de technologie médicale, notre collaboration avec le Centre Steinberg et le soutien que nous offre ce centre, notamment par l’accès à ses ressources médicales, joue un rôle crucial dans la poursuite de nos innovations.
Quelles répercussions la pandémie de COVID-19 a-t-elle eues sur vos travaux ou sur votre recherche?
Le développement technologique était l’un des domaines que nous nous employions activement à faire avancer. Grâce à l’aide et au soutien de notre superviseur clinique, le Dr Mihnea Gangal, nous aidions un hôpital à mener des séances de validation de notre technologie. Quand la pandémie de COVID‑19 a frappé, l’accès aux hôpitaux était restreint et nous avons dû suspendre ces évaluations. Pour le moment, nous avons décidé de nous concentrer sur le développement technologique qui ne nécessite pas d’évaluations en personne.
Quels projets prévoyez-vous réaliser prochainement?
Nous suivons le programme Propulsion du Centech, où nous poursuivons notre développement, et nous continuons notre travail à partir du Centre Steinberg. Bien que notre échéancier ait été chamboulé par la pandémie de COVID‑19, nous prévoyons toujours recevoir l’agrément de notre produit pour procéder à des essais cliniques dans l’année à venir.
Équipe lauréate du Prix de l’innovation MI4
ł˘â€™Ă©qłÜľ±±č±đ Antibiotic Sentinel a remportĂ© le Prix de l’innovation MI4 en 2019. Antibiotic Sentinel est une application web qui fournit de l’information actualisĂ©e en temps rĂ©el pour aider les mĂ©decins Ă choisir le meilleur antibiotique afin de maximiser les chances de guĂ©rir une infection tout en minimisant les effets secondaires dĂ©favorables. Cet outil novateur fournit une aide immĂ©diate pour amĂ©liorer les soins aux patients prĂ©sentant une infection bactĂ©rienne grave et Ă©ventuellement apprendre Ă les prĂ©dire.
Nous avons parlĂ© de leur entreprise avec les membres de l’équipe, la Dre Emily McDonald, chercheuse Ă l’IR-CUSM et directrice de l’UnitĂ© d’évaluation de la pratique clinique au CUSM, et le Dr Todd Lee, scientifique Ă l’IR-CUSM et professeur agrĂ©gĂ© de mĂ©decine Ă la Division des maladies infectieuses de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř.
Que s’est-il passé dans votre entreprise depuis un an?
Notre entreprise a travaillé à rendre l’application Antibiotic Sentinel encore plus conviviale. Avec l’aide du Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg, nous avons consolidé notre dossier de décision et explorons des options de développement de l’entreprise.
Qu’est-ce que vous avez accompli dans votre entreprise grâce à ce prix?
Grâce au Prix de l’innovation MI4, nous avons pu peaufiner les algorithmes complexes qui sous-tendent l’application et permettent son utilisation dans de grands hôpitaux, par des milliers d’utilisateurs. Nous avons aussi amélioré les fonctions de sécurité de l’application et la capacité de traitement de grandes quantités de données.
Pourquoi est-il important d’avoir accès à ce type de financement dans le domaine de l’innovation?
Ce type de financement peut propulser une bonne idée, de sorte que les personnes ayant le plus besoin d’une solution particulière puissent y avoir accès. Il permet de prendre une application qui n’avait que quelques utilisateurs et de la diffuser beaucoup plus largement. Il permet aussi aux chercheurs et aux innovateurs de continuer à faire avancer leur projet pour l’améliorer et créer le meilleur produit possible.
Quelles répercussions la pandémie de COVID-19 a-t-elle eues sur vos travaux ou sur votre recherche?
La COVID-19 occupe une place centrale dans la vie des gens depuis quelques mois. Beaucoup de projets ont été mis sur la glace pour se concentrer sur les solutions immédiates à la pandémie. Notre équipe mène deux grandes études sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter la COVID-19 et en prévenir la propagation.
Nous avons hâte de poursuivre le déploiement à plus grande échelle d’Antibiotic Sentinel. Puisque certaines personnes hospitalisées en raison de la COVID-19 acquièrent également des infections bactériennes, une application qui aide à sélectionner les antibiotiques est plus pertinente que jamais. Il est important de choisir le bon antibiotique pour traiter cette complication dangereuse de la COVID, et Antibiotic Sentinel peut aider à le faire.
Quels projets prévoyez-vous réaliser prochainement?
Nous avons eu le privilège d’être choisis parmi les cinq équipes finalistes du concours d’innovation clinique CLIC de cette année, pour un autre projet sur lequel nous planchons depuis des années, MedSafer. Cette application accompagne les médecins, les patients et les pharmaciens dans la déprescription de médicaments inutiles ou nuisibles chez les personnes âgées. Nous avons donc beaucoup de travail devant nous! Nous allons continuer de travailler pour rendre Antibiotic Sentinel et MedSafer accessibles aux cliniciens en première ligne. Nous visons à ce que ces applications soient pertinentes pour tout le monde. Même durant une pandémie, il ne faut pas oublier de prescrire les antibiotiques de façon sécuritaire et optimale.
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