À¦°óSMÉçÇø

Dans un esprit transdisciplinaire, les chercheurs sont invités à réfléchir à l’idée d’autopsie. La notion d’autopsie (du grecÌýautopsia, deÌýautosÌý±ð³ÙÌýopsisÌý: voir par soi-même) est un terme qui remonte au moins à Dioscoride (De materia medica) chez qui il désigne l’observation directe, mais dont la formeÌýautoptesÌýse trouve déjà chez HérodoteÌýpour parler du témoin oculaire. Elle a connu au fil du temps des emplois divers en histoire, en religion, en médecine et en philosophie des sciences, une diffusion au cours de laquelle elle a pris des sens dérivés, mais distincts et spécifiques, dont le plus connu est désormais le seul courant, celui de l’examen médical des cadavres, qui n’est pourtant attesté par les lexicographes de l’Académie française qu’au XIXe siècle. Les textes et les auteurs qui l’emploient s’inscrivent dans des disciplines dont l’évolution, séparée depuis le XIXe siècle, a longtemps été conjointe, permettant des migrations conceptuelles qui seraient difficilement concevables aujourd’hui. Les communications porteront sur quatre domaines de la tradition écrite qui s’échelonnent de l’antiquité à la modernité :Ìýl’historiographie; la religion;Ìýles textes anatomiques et médicaux; le roman et la critique littéraire.

Une exposition bilingue matérielle et virtuelle, qui tirera profit de la richesse des collections de l’Université À¦°óSMÉçÇø (Division des livres rares et des collections spécialisées, µþ¾±²ú±ô¾±´Ç³Ù³óè±ç³Ü±ð Osler d’histoire de la médecine), accompagnera ce colloque. Elle mettra en valeur un éventail d’ouvrages et d’artefacts qui éclairent la notion d’autopsie et son caractère interdisciplinaire.

PROGRAMME

Jeudi 26 avril: 9Ìýh - 17ÌýhÌý30 – Histoire et littérature

Marie-Pierre Krück : Mot d’introduction

Marc Angenot (À¦°óSMÉçÇø) : Esquisse historique de la rhétorique du témoignage

Pascal Bastien (UQAM/GRHS) : Compter les morts, penser la Révolution. L’émeute Réveillon (27-28 avril 1789) et l’invention de la première révolte populaire de la Révolution

Frédéric Charbonneau (À¦°óSMÉçÇø) : L’autopsie frappée d’incertitude ou la myopie du témoin

Déjeuner : 12ÌýhÌý30 - 14Ìýh

Isabelle Daunais (À¦°óSMÉçÇø) : L’autopsie et le temps de l’après dans le roman du XIXe siècle

Alexandre Wenger (U. de Genève) : Autopsie romanesque au XVIIIe siècle

Véronique Cnockaert (UQAM/Figura) : Représentation anatomique de la foi. Lourdes d’Émile Zola

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Vendredi 27 avril : 9Ìýh - 17ÌýhÌý30 – Science et foi

Michel Delon (Paris-Sorbonne) : Éloge de la vivisection humaineÌý: Diderot et Sade

Rafael Mandressi (CNRS-Centre Alexandre Koyré) : L’autopsie comme topique de l’expérience dans la littérature savante des XVIe et XVIIe siècles

Claire Crignon (Paris-Sorbonne) : Autopsie et collections anatomiques : le cas Dupuytren

Déjeuner : 12ÌýhÌý30 - 14Ìýh

Jean-Marc Narbonne (U. Laval) : « Seul celui qui a vu sait de quoi je parle » :Ìýle savoir par l’«ÌýautopsieÌý» dans la mystique de Plotin

Hélène Cazes (U. Victoria) : Ceux qui voulurent voir pour savoir : l’imaginaire scientifique de l’expérience et l’épistémologie évangélique au XVIe siècle (Berengario, Vésale, Estienne)

François Hartog (EHESS) : Voir et croire

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Vernissage d’exposition : 18Ìýh, sur place

Remerciements et vin d’honneur

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