À¦°óSMÉçÇø

Le Département de médecine de famille adopte le Principe de Joyce

À la suite d’un vote unanime, notre Département est la première unité d’enseignement de la médecine au Canada à adopter le Principe de Joyce pour des soins de santé justes et équitables

Le 12 septembre 2023, lors de la réunion du Conseil exécutif du Département de médecine de famille de l’Université À¦°óSMÉçÇø, une motion visant à adopter le Principe de Joyce pour des soins de santé justes et équitables a été adoptée à l’unanimité, une première au Canada pour un département de formation médicale. Le même jour, leÌýÌýet à tenir compte de la «Ìýpensée autochtoneÌý» dans l’élaboration du projet de loi 32, qui vise à «Ìýinstaurer l’approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociauxÌý». Le vote intervient également peu de temps après les affirmations de leaders autochtones et de professionnels de la santé selon lesquelles la formation de sensibilisation aux cultures autochtones au Québec ne parvient pas à améliorer la sécurisation culturelle et présente des risques pour la sécurité des peuples autochtones.

Au cours des trois dernières années, depuis que Joyce a quitté cette terre, sa famille a travaillé sans relâche pour protéger nos familles afin d’éviter que cela n’arrive à un autre parent. C’est ce que signifie pour moi le Principe de JoyceÌý: la protection de nos proches. Établir la confiance au sein de ces systèmes nécessite un effort de collaboration, où chacun doit assumer la responsabilité de son rôle dans la guérison, tout en empêchant la perpétuation de la violence systémique dans les soins de santé.

Konwahahawi (Sarah) Rourke, Ph. D.

Directrice du Programme autochtone des professions de santé

Un esprit de reconnaissance

«ÌýNous avons déjà commencé à instaurer cet esprit de reconnaissance ici au Département. La glace est briséeÌý», a déclaré Alex McComber, Kanien’keha:ka, professeur adjoint au Département de médecine de famille, qui a présenté la motion d’adoption du Principe de Joyce. «ÌýIl faut poursuivre la relation entre les peuples autochtones et les établissements d’enseignement.Ìý»

Le Département de médecine de famille a fait de grands progrès en matière de sensibilisation des médecins et des autres professionnels de la santé à la sécurisation culturelle. Avec l’embauche récente d’Amy Shawanda, Odawa Kwe, professeure adjointe admissible à la permanence et chercheuse autochtone, le Département répond à l’appel lancé par le vice-principal exécutif aux facultés pour l’ouverture de postes spécifiquement autochtones. Avec son expérience en droit, justice et études autochtones, le Département est extrêmement reconnaissant de pouvoir bénéficier de l’apport de la Pre Shawanda et de ses connaissances spécialisées sur les savoir-être, les savoir-faire, les modes de connaissance et la réappropriation autochtones.

Le Département offre également des cours des cycles supérieurs portant sur la sécurisation culturelle et la santé autochtoneÌý:

  • Indigenous Perspectives Decolonizing Health ResearchÌý: présenté par le professeur Alex McComber, ce cours explore les façons de comprendre le monde des peuples autochtones, avec un accent particulier sur la santé et le bien-être. Il retrace l’histoire canadienne de colonisation, d’assimilation et de génocide ainsi que les impacts du point de vue des peuples autochtones.
    Ìý
  • Inuit Health in the Canadian ContextÌý: présenté par Richard Budgell, professeur adjoint inuit, ce cours explore les histoires, les perspectives et les réalités contemporaines de la santé inuite dans les quatre régions de l’Inuit Nunangat (la patrie des Inuits) avec un accent particulier sur la région du Nunavik, dans le nord du Québec. Il s’agit du tout premier cours sur la santé axé sur les Inuits dans une université canadienne.

L’année dernière, le Département de médecine de famille a ouvert un nouvel Espace autochtone, spécialement pensé pour les activités liées à la santé autochtone et aux relations communautaires en santé, le premier en son genre à À¦°óSMÉçÇø.

«ÌýL’objectif est d’intégrer des modes de connaissance autochtones dans le monde universitaire occidentalÌý», explique Marion Dove, M.D., directrice du Département de médecine de famille. «ÌýNous voulons que cet endroit aide à maintenir les traditions autochtones grâce à un programme qui comprendra des tables rondes, des assemblées de cuisine, des contes et des projections de films.Ìý»

Plus tôt cette année, et en collaboration avec le Bureau des initiatives autochtones, le Département a lancé sa première série de conférences hivernales autochtones dans le but de faire entendre diverses voix autochtones sur le campus.

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