Représentation spatiale du microenvironnement immunitaire des tumeurs pulmonaires
Le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer au Québec et au Canada, faisant plus de victimes que les cancers de la prostate, du côlon et du sein réunis.
Dans le cadre d’une rĂ©cente Ă©tude collaborative, des scientifiques de l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG) de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de QuĂ©bec (IUCPQ) de l’UniversitĂ© Laval et de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř (IR-CUSM) ont dĂ©fini la composition cellulaire et l’organisation spatiale du microenvironnement immunitaire pour plus de 475 tumeurs. L’étude a portĂ© sur des patients atteints du cancer du poumon et s’est servie d’une technique d’imagerie hautement multiplexĂ©e.
« Notre étude illustre comment la technologie, y compris l’intelligence artificielle (IA), peut nous aider à améliorer la prise de décisions cliniques pour les patients atteints du cancer. Nous démontrons que l’IA peut déterminer avec précision quels patients sont susceptibles de récidiver après une intervention chirurgicale, de sorte que nous pouvons non seulement cerner les patients qui ont besoin d’un traitement supplémentaire, mais aussi, et c’est important, ceux qui n’ont plus besoin de traitement, de manière à éviter des effets secondaires inutiles », explique Logan Walsh, Ph. D., professeur à l’ICG et au Département de génétique humaine.
« La valeur prédictive de l’outil que nous avons mis au point est d’environ 95 %. Nous pouvons donc prédire, avec une grande certitude, le risque de récidive d’un patient à partir d’un échantillon de tumeur de seulement 1 mm2. À l’heure actuelle, nous n’avons pas d’outil prédictif aussi efficace dans le milieu clinique », ajoute Philippe Joubert, M.D., Ph. D., pathologiste thoracique à l’IUCPQ.
Les échantillons proviennent de la biobanque de l’IUCPQ (Réseau de recherche en santé respiratoire du Québec) et de la banque d’échantillons biologiques et de données en oncologie thoracique (IR-CUSM ). Ces ressources uniques existent grâce à la générosité des patients qui acceptent de fournir leurs tissus à des fins de recherche.
Représentation spatiale du microenvironnement immunitaire des tumeurs cérébrales primaires et métastatiques
Les tumeurs cérébrales font partie des cancers qui progressent le plus rapidement et qui causent le plus de décès; il est rare que les patients survivent au-delà de deux ans.
On sait que les cellules immunitaires influencent le comportement des tumeurs et leur réponse aux traitements. Toutefois, leur position et leurs interactions au sein de réseaux cellulaires plus vastes recèlent des informations précieuses sur la manière dont une tumeur peut évoluer et affecter le pronostic.
« Notre étude a analysé l’organisation spatiale des cellules immunitaires dans l’environnement de la tumeur cérébrale et déterminé qu’un rare sous-ensemble de cellules immunitaires, les macrophages, a un lien surprenant avec la survie à long terme. Nos travaux ont mis de l’avant de nouvelles possibilités immunothérapeutiques dans le traitement des tumeurs cérébrales, pour lesquelles les options thérapeutiques sont limitées et le pronostic extrêmement mauvais à l’heure actuelle », explique Daniela Quail, Ph. D., professeure à l’ICG et au Département de physiologie.
« Nos découvertes offrent également des renseignements précieux à propos des différences entre l’organisation spatiale des cellules immunitaires au sein des tumeurs cérébrales primaires, qui prennent naissance dans le cerveau, et celle que l’on retrouve dans les métastases cérébrales, qui ont pris naissance dans d’autres organes. Bien que ces deux types de tumeurs cérébrales se trouvent dans le même milieu, elles présentent des environnements immunitaires distincts, qui pourraient être associés à des réponses distinctes à l’immunothérapie », ajoute Peter Siegel, Ph. D., professeur à l’ICG et au Département de médecine.
Ces deux Ă©tudes, qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es grâce aux contributions majeures de chirurgiens et de pathologistes de Ŕ¦°óSMÉçÇř (dont la Dre Marie-Christine Guiot et le Dr Kevin Petrecca, Ă l’Institut Neurologique de MontrĂ©al, ainsi que le Dr Jonathan Spicer, le Dr Pierre-Olivier Fiset et la Dre Sophie Camilleri BroĂ«t Ă l’IR-CUSM), tĂ©moignent de la force du rĂ©seau clinique de l’ICG.
Ă€ propos des Ă©tudes
Pour lire les publications dans Nature :
Les auteurs et autrices remercient les plateformes de cytomĂ©trie de masse et d’histologie de l’ICG pour leur soutien technique, ainsi que la Brain Tumor Funders’ Collaborative (BTFC), la chaire de recherche sur le cancer du poumon Rosalind Goodman, l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunitĂ© de Ŕ¦°óSMÉçÇř (Mi4) et autres organismes mentionnĂ©s dans les publications pour le financement.
Ă€ propos de l'Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman
L’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman, affiliĂ© Ă la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ© de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, est un institut de recherche reconnu mondialement qui contribue aux avancĂ©es dans le traitement du cancer et, Ă terme, sa guĂ©rison. Nos scientifiques, cliniciens et cliniciennes s’attaquent aux problèmes les plus difficiles de la recherche sur le cancer en adoptant une approche multidisciplinaire s’appuyant sur des plateformes d’innovation de premier plan et un personnel de recherche et d’administration dĂ©vouĂ©.
Ă€ propos de l'UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř
FondĂ©e Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, en 1821, l'UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř est l'universitĂ© de doctorat en mĂ©decine la mieux classĂ©e au Canada. Ŕ¦°óSMÉçÇř est rĂ©gulièrement classĂ©e parmi les meilleures universitĂ©s, tant au niveau national qu'international. C'est un Ă©tablissement d'enseignement supĂ©rieur de renommĂ©e mondiale dont les activitĂ©s de recherche s'Ă©tendent sur trois campus, 11 facultĂ©s, 13 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d'Ă©tudes et plus de 39 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s. Ŕ¦°óSMÉçÇř attire des Ă©tudiants de plus de 150 pays du monde entier, ses 12 000 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 30 % de son corps Ă©tudiant. Plus de la moitiĂ© des Ă©tudiants de Ŕ¦°óSMÉçÇř dĂ©clarent avoir une première langue autre que l'anglais, dont environ 20 % de nos Ă©tudiants qui dĂ©clarent que le français est leur langue maternelle.
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