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Une double approche dresse un portrait plus précis du cerveau autistique

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 13 April 2010

Une nouvelle Ă©tude, la première du genre, combine deux techniques complĂ©mentaires d’imagerie cĂ©rĂ©brale analytique pour tracer un portrait plus dĂ©taillĂ© et prĂ©cis de la neuroanatomie du cerveau autistique. L’étude, publiĂ©e dans l’édition d’avril de la revue de neuro-imagerie Human Brain Mapping, a Ă©tĂ© menĂ©e par des chercheurs de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al, le Neuro de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, et de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. Les rĂ©sultats fournissent des indications importantes sur l’autisme et des marqueurs possibles pour la maladie Ă  utiliser en cas de traitement prĂ©coce et de stratĂ©gies thĂ©rapeutiques.

L’autisme est un trouble d’un spectre complexe dont on pense qu’il touche une personne sur 166. Les autistes ont de la difficulté avec l’interaction sociale, la communication et les comportements répétitifs, ce qui peut entraîner l’isolement et des problèmes psychiques. Ils peuvent aussi posséder des aptitudes poussées en particulier en perception auditive et visuelle.

Bien que des différences cérébrales structurelles aient été observées en autisme, les rapports ne concordent pas. Le but de l’équipe de recherche du Neuro était donc d’étudier les différences neuroanatomiques en recourant à une double démarche analytique, qui combine pour la première fois chez les mêmes participants l’analyse de l’épaisseur du cortex (ÉC) et la morphométrie voxel par voxel (MVPV). L’équipe a étudié un groupe de jeunes adultes autistes d’intelligence moyenne et d’habileté linguistique similaire ainsi qu’un groupe témoin assorti au développement normal.

«ĚýLes rĂ©sultats sont importants d’une perspective fonctionnelle, car les diffĂ©rences anatomiques ont Ă©tĂ© observĂ©es dans des rĂ©gions du cerveau dont on sait qu’elles jouent un rĂ´le fonctionnel dans les principales caractĂ©ristiques de l’autisme comme la communication sociale et les comportements rĂ©pĂ©titifsĚý», souligne Krista Hyde, Ph. D., boursière en recherche au laboratoire du PrĚýAlan Evans au Neuro, et chercheuse principale de l’étude. «ĚýC’est la première Ă©tape de recherche d’indices ou de marqueurs qui nous aiderait Ă  mettre en corrĂ©lation des diffĂ©rences structurelles avec des caractĂ©ristiques fonctionnelles et comportementales.Ěý»

L’avantage de l’analyse de l’ÉC et de la MVPV du cerveau est la nature complĂ©mentaire des deux mĂ©thodes; en combinaison, elles donnent une mesure directe de la matière grise corticale, des rĂ©gions du cerveau qui se composent surtout de corps cellulaires. Leur combinaison donne aussi une mesure de la matière grise et la substance blanche sous-corticale, des rĂ©gions du cerveau composĂ©es surtout des fibres des cellules nerveuses qui ont une gaine de myĂ©line, la couche protectrice qui isole et soutient les cellules nerveuses. «ĚýLes rĂ©sultats convergents que rĂ©vèle l'analyse de l’ÉC et de la MVPV nous permettent de faire des interprĂ©tations plus assurĂ©es au sujet des diffĂ©rences structurelles du cerveau qu’on observe chez les autistesĚý», ajoute Mme Hyde.

Des diffĂ©rences rĂ©gionales dans la matière grise ont Ă©tĂ© observĂ©es dans des rĂ©gions du cerveau liĂ©es Ă  l’interaction sociale et Ă  la communication, ainsi que dans des aires jouant un rĂ´le dans les comportements rĂ©pĂ©titifs et dans le comportement empathique. L’étude identifie aussi une augmentation de la matière grise dans le cortex visuel des autistes et, pour la première fois, dans le cortex auditif primaire. «ĚýNous pensons que les augmentations de l’épaisseur du cortex visuel et auditif pourraient avoir un lien avec l’affinement de la perception visuelle et auditive chez les autistes.Ěý»

«ĚýCes nouveaux rĂ©sultats sont très importants, car ilsĚýoffrent un portrait plus prĂ©cis du cerveau des autistes, permettant ainsi aux chercheurs d’amĂ©liorer les stratĂ©giesĚýde traitement prĂ©coce de l’autismeĚý», a dit le Dr Anthony Phillips, directeur scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santĂ© mentale et des toxicomaniesĚýdes Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC). «ĚýLa prĂ©valence de l'autisme augmente constamment au Canada, et les IRSC sont fiers d’appuyer les chercheurs qui consacrent leur temps Ă  Ă©tudier cette maladie neurologique.Ěý»

L’étude jette une nouvelle lumière sur l’autisme en identifiant des différences structurelles dans des aires du cerveau qui présentent un intérêt sur le plan fonctionnel chez un groupe de personnes atteintes d’autisme, en recourant pour la première fois à une double démarche analytique.

L’étude a été subventionnée par les Instituts de recherche en santé du Canada.

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal

L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Cet institut de recherche et d'enseignement de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. FondĂ© en 1934 par l'Ă©minent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intĂ©grer la recherche, des soins aux patients prodiguĂ©s avec compassion et une formation avancĂ©e, Ă©lĂ©ments essentiels aux progrès de la science et de la mĂ©decine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l'Ă©tude et le traitement de l'Ă©pilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter .

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