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Une équipe de recherche internationale dirigée par le CUSM identifie un gène responsable de la cécité chez les nourrissons et les enfants

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 3 June 2007

Une Ă©tude menĂ©e par le Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř (CUSM) identifie un gène responsable de l’amaurose congĂ©nitale de Leber (ACL), cause la plus frĂ©quente de la cĂ©citĂ© congĂ©nitale chez les nourrissons et les jeunes enfants. L’étude, financĂ©e en partie pas la fondation qui lutte contre la cĂ©citĂ© au Canada (FLC-C), est publiĂ©e dans le numĂ©ro de Nature Genetics qui paraĂ®t aujourd’hui.

« Cette dĂ©couverte pourrait accĂ©lĂ©rer le traitement curatif de cette maladie », dit le chercheur principal, le Dr Robert Koenekoop, directeur du Centre de gĂ©nĂ©tique oculaire de Ŕ¦°óSMÉçÇř au CUSM. « Notre principal objectif de recherche est d’identifier et d’étudier tous les gènes responsables de la cĂ©citĂ© congĂ©nitale chez les enfants pour ĂŞtre ensuite en mesure de recourir Ă  la thĂ©rapie gĂ©nique pour que ces enfants recouvrent la vue. »

Le Dr Koenekoop et son Ă©quipe, au sein de laquelle on retrouve la Dre Irma Lopez, ont travaillĂ© en collaboration avec une Ă©quipe internationale de chercheurs, notamment les Drs Anneke den Hollander, Frans Cremers et Ronald Roepman de l’UniversitĂ© de Nimègue aux Pays-Bas ainsi que le Dr Chris Inglehearn de l’UniversitĂ© de Leeds au Royaume-Uni. Ils ont utilisĂ© une nouvelle technique, le polymorphisme nuclĂ©otidique (single nucleotide polymorphism ou SNP) pour identifier des rĂ©gions homozygotes dans le gĂ©nome, ce qui a menĂ© Ă  la dĂ©couverte du nouveau gène, le LCA5. Jusqu’à maintenant, il fallait faire appel Ă  de grandes familles pour trouver des gènes, mais la prĂ©sente Ă©tude a fait appel Ă  des Ă©chantillons provenant d’un patient du QuĂ©bec et d’un patient des États-Unis seulement. La technologie des micropuces SNP a accĂ©lĂ©rĂ© le processus de localisation du gène et a permis aux chercheurs d’isoler le gène en quelques mois plutĂ´t qu’en plusieurs annĂ©es. « Cette mĂ©thode pourrait devenir un modèle pour l’identification des autres maladies rĂ©tiniennes et des causes de la cĂ©citĂ© dans l’avenir », dit le Dr Koenekoop, qui est Ă©galement professeur agrĂ©gĂ© d’ophtamologie et de gĂ©nĂ©tique humaine Ă  l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř.

Cette équipe internationale de recherche a identifié l’an dernier le gène CEP290, cause génétique la plus courante de l’ACL (American Journal of Human Genetics, septembre 2006). En utilisant la structure protéinique du CEP290, les chercheurs ont pu découvrir le gène LCA5, les deux ayant des structures et des fonctions similaires dans la rétine. Les gènes CEP290 et LCA5 codent pour des protéines ayant des fonctions vitales dans le cilium des photorécepteurs, pour le transport des protéines de la vision là où se produit la vision. Quand on observe des mutations de ces gènes, ce qui se produit dans 25 à 30 pour cent des cas de cécité chez l’enfant, le transport des protéines de la vision vers les segments externes s’effectue mal, causant l’arrêt du fonctionnement et la mort des photorécepteurs.

Cette année, au terme de nombreuses années de recherche sur un gène lié à l’ACL, le RPE65, et d’une spectaculaire récupération de la vue par remplacement génique du RPE65 chez des chiens atteints d’ACL, les essais cliniques chez l’humain ont débuté au Royaume-Uni, à Londres, et aux États-Unis, à Philadelphie. « Les résultats préliminaires sont très encourageants et nous prévoyons lancer dans un proche avenir des essais cliniques exploratoires sur le remplacement génique du CEP290 et du LCA5 », dit le Dr Koenekoop.

On estime que l’ACL touche 200 000 enfants dans le monde.

Cette recherche a reçu un soutien financier du FRSQ, du Groupe Financier Banque TD et de La fondation lutte contre la cécité – Canada. « Des découvertes de cette nature nous indiquent que le traitement et la guérison de cette maladie se profilent à l’horizon. La fondation lutte contre la cécité – Canada est fière d’appuyer financièrement la recherche de qualité que fait le CUSM sur la vision, recherche qui est porteuse d’espoir pour les familles affectées par la cécité », dit Sharon Colle, directrice générale nationale de la Fondation.

Le Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř
Le Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intĂ©grĂ©, reconnu Ă  l’échelle internationale pour l’excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hĂ´pitaux d’enseignement affiliĂ©s Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř : l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, l’HĂ´pital Royal Victoria, l’HĂ´pital et l’Institut neurologiques de MontrĂ©al et l’Institut thoracique de MontrĂ©al. Misant sur le leadership mĂ©dical acquis des hĂ´pitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d’assurer aux patients des soins fondĂ©s sur les connaissances les plus avancĂ©es dans le domaine de la santĂ© et de contribuer au progrès des connaissances.

L’Institut de recherche du CUSM (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. L’Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrĂ©s Ă  un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă  l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .

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