À¦°óSMÉçÇø

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Soigner différemment les enfants

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 23 September 2004

Le Dr Gilles Julien expose une approche innovatrice pour soigner les enfants vivant dans la pauvreté

Ce practicien reconnu de la pédiatrie sociale encourage aussi les parents à parler et à écouter leurs enfants.

Plus d'un million d'enfants au Canada vivent dans la pauvreté, selon Statistique Canada. C'est l'affliction la plus répandue qui menace les enfants des sociétés occidentales « opulentes ». Le nombre d'enfants qui souffrent des effets de la pauvreté dépasse celui des enfants atteints du cancer ou d'une maladie rénale, voire de toute autre grande maladie soignée dans les établissements de santé pédiatriques.

Vous êtes invités au lancement des deux livres du Dr Gilles Julien, intitulés Soigner différemment les enfants : L'approche de la pédiatrie sociale et Aide-moi à te parler ! La communication parent-enfant. Le Dr Julien, praticien de la pédiatrie sociale, expose une nouvelle façon de comprendre et de soigner les enfants qui souffrent des effets dommageables de la pauvreté. Son livre vient d'être traduit en anglais grâce au concours financier de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé de l'Université À¦°óSMÉçÇø.

DATE : Le jeudi 23 septembre 2004, à midi
LIEU : Le Centre Mont-Royal
2200, rue Mansfield
Dans le cadre du colloque annuel de l'European Society for Social Pediatrics

Son livre intitulé Soigner différemment les enfants, l'approche de la pédiatrie sociale vient d'être traduit en anglais grâce au financement de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø et de la Fondation de l'Hôpital de Montréal pour enfants. Son dernier livre, intitulé Aide-moi à te parler! La communication parent-enfant, vient d'être publié par les Éditions Sainte-Justine.

Les pédiatres pratiquent la pédiatrie. « Les pédiatres sociaux s'intéressent à absolument tout ce qui peut aider les enfants, particulièrement ceux qui sont en détresse », dit le Dr Julien. « La pédiatrie sociale ajoute à la pratique classique de la pédiatrie la création d'un réseau au sein de la collectivité pour favoriser la prise en charge par eux-mêmes des enfants et des familles. L'apport d'une aide, non seulement des médecins, mais aussi des enseignants, des avocats, des travailleurs sociaux, des psychologues, des hommes et femmes politiques, de la famille, des amis et des voisins, permet de répondre aux besoins physiques, sociaux et psychologiques des enfants. Elle assure à chaque enfant un milieu aimant et stimulant, une éducation de qualité et des possibilités de croissance et de développement. »

L'histoire de Max
Max, huit ans, ne pleurait jamais. Il vivait avec sa mère, qui faisait de la prostitution. Il avait été témoin de scènes sordides, allant de la violence jusqu'aux tentatives de meurtres de membres de la famille. Il s'agit du traumatisme grave que subissent les enfants de la guerre – mais dans ce cas, vécu à Montréal. Max ne versait jamais une larme, mais au fur et à mesure de ses entretiens avec le Dr Julien, ses yeux se remplissaient fréquemment de larmes. Ils étaient même gonflés tant l'enfant se retenait de pleurer. Il était manifestement très triste et en détresse profonde. Le rôle du Dr Julien lui est devenu soudainement très clair : il allait donner à Max la « permission » de pleurer. Et ces larmes allaient tellement le soulager…

L'histoire de Paul
Paul, huit ans, était dans un état permanent de rage. Sa colère était si violente qu'on ne pouvait plus le supporter à l'école. La seule solution était, semble-t-il, de l'expulser pour la protection des autres enfants et des professeurs. L'école a demandé au Dr Julien de prescrire un médicament pour contrôler la rage de l'enfant. Les dirigeants de l'école ont été troublés par la décision du Dr Julien d'élucider la raison profonde des problèmes de l'enfant. On s'attendait à ce que le médecin apporte des solutions immédiates au problème, sans recourir à de grandes théories ni à une thérapie de longue durée. Ils ne voulaient pas réintégrer l'enfant à moins qu'il prenne des médicaments…

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