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Maladies inflammatoires et risques cardio-vasculaires: le lien est confirmé

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 1 September 2009

Des chercheurs du CUSM/À¦°óSMÉçÇø apportent une nouvelle preuve à l’appui du lien entre les maladies inflammatoires et un risque accru de souffrir de problèmes cardio-vasculaires


Les personnes atteintes de deux maladies auto-immunes graves causant l’inflammation des muscles ont un risque accru de développer des maladies cardio-vasculaires, selon un groupe de chercheurs Montréalais. Le Dr Christian A. Pineau et son équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (IR-CUSM) ont démontré pour la première fois le lien entre les maladies inflammatoires et un risque cardio-vasculaire élevé. Leurs conclusions ont été récemment publiées dans The Journal of Rheumatology.

La polymyosite (PM) et la dermatomyosite (DM) sont plus communes chez les femmes et les personnes âgées, mais peuvent survenir à tout âge. Ces deux maladies sont causées par un système immunitaire hyperactif qui au lieu de combattre l’infection attaque les tissus sains, un peu comme si le corps était devenu allergique à lui-même. S’en suit une grave inflammation des muscles conduisant à la faiblesse, à des difficultés à se déplacer et dans le cas de la DM, à des éruptions cutanées. Il arrive que les muscles du cœur et les poumons soient aussi touchés.

« L’inflammation a récemment été reconnue comme l’un des facteurs de risque, parmi l’hypertension et les problèmes de cholestérol, causant des maladies artérielles telles que des crises cardiaques » lance le Dr Christian A. Pineau. Prés de 1 personne sur 5000 sont atteintes de PM et de DM, soit environ 7000 au Canada et prés de 75 000 en Amérique du Nord.

« Nos résultats montrent que le risque de crise cardiaque est deux fois plus élevé chez ces personnes que chez le reste de la population » explique la Dre Sasha Bernatsky, co-auteure de l’étude. « Chaque année, 1 personne sur 200 atteintes d’inflammation des muscles, ou myosite, succombe à des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et 1 sur 75, à une crise cardiaque.»

Les observations des chercheurs montrent également que les traitements immunosuppresseurs actuellement utilisés pour traiter la PM et la DM pourraient diminuer le risque cardio-vasculaire. « Ceci est une piste extrêmement intéressante pour les patients souffrant de ces maladies qui sont parfois hésitants à recevoir ce genre de traitement» lance le Dr Christian A. Pineau - constatant effectivement que certains patients s’inquiètent du fait des effets secondaires des thérapies immunosuppressives, comme de rendre le corps plus vulnérable aux infections.

« Les patients sont parfois réticents à la prise de ce type de traitement qui peut durer des années» ajoute la Dre Bernatsky. « Savoir qu’il leur permettra également de prévenir un problème cardiaque, aiderait probablement certains d’entre eux à s’engager vers ce traitement contraignant mais nécessaire. »

Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de décès dans le monde et les chercheurs espèrent que ces nouveaux résultats apporteront une vue d’ensemble des progrès possibles en terme de traitement immunosuppresseur. Suite à ces résultats encourageants, le Dr Pineau et son équipe se concentrent à présent sur les effets préventifs que pourrait avoir ce type de traitement vis-à-vis d’autres événements indésirables liés aux maladies auto-immunes.

Partenaires

Cet article a été co-signé par Dre Annaliese Tisseverasinghe du CUSM, Dre Sasha Bernatsky et Dr Christian A. Pineau de l’IR-CUSM et de l’Université À¦°óSMÉçÇø.

Financement
Cette étude a été financée par une bourse des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

est chercheuse de l’axe des troubles musculo-squelettiques de l’IR-CUSM, médecin à la division de rhumatologie et membre de la division d’épidémiologie clinique au CUSM.   Elle est également professeure adjointe au département de médecine et membre associée au département d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail à la Faculté de médecine de l’Université À¦°óSMÉçÇø.

Dre Annaliese Tisseverasinghe, est une ancienne résidente en médecine interne au au CUSM  et poursuit présentement sa formation en rhumatologie.


est chercheur de l’axe des troubles musculo-squelettiques de l’IR-CUSM ainsi que co-directeur de la clinique du lupus et de vasculite au CUSM. Il est également directeur du Programme de rhumatologie et professeur adjoint au département de médecine à la Faculté de médecine de l’Université À¦°óSMÉçÇø.

Retrouver ce communiqué accompagné de l’article original et d’une courte interview audio sur le lien :


L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université À¦°óSMÉçÇø. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.
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