Les médecins prescriraient peut-être des antiasthmatiques inutiles
Environ trois millions de Canadiens souffrent d'asthme. Les corticoïdes inhalés sont le traitement classique pour soulager les symptômes et prévenir l'aggravation de la maladie. Toutefois, au cours des dernières années, il s'est dégagé une tendance chez les médecins à prescrire une nouvelle classe de médicaments, les antileucotriènes, soit seuls, soit en association avec les corticoïdes inhalés.
Dans deux recherches évaluatives d'avant-garde, le Dr Francine Ducharme, pédiatre au Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM), a conclu que contrairement à ce courant, on peut obtenir de meilleurs résultats avec de faibles doses de corticoïdes inhalés qu'avec les antileucotriènes pour traiter l'asthme persistant léger ou modéré. En juin 2002, elle a montré que rien ne prouve que l'ajout des antileucotriènes aux corticoïdes est préférable à la simple augmentation du dosage des corticoïdes.
Dans une nouvelle étude, le Dr Ducharme établit que les antileucotriènes, administrés seuls en monothérapie, ne sont pas aussi efficaces que de faibles doses de corticoïdes inhalés. Les corticoïdes inhalés donnent de meilleurs résultats aux plans du contrôle des symptômes, de la réduction du risque de crises d'asthme ou de la nécessité de médications supplémentaires adjuvantes, et de l'amélioration de la qualité de vie des personnes asthmatiques. L'étude sera publiée dans le numéro du 22 mars du British Medical Journal et elle est disponible en ligne à l'adresse .