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Le succès d'une chimiothérapie est lié à la génétique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 7 May 2003

La génétique pourrait jouer un rôle dans le succès de la thérapie anticancéreuse, selon des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø et de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis. Leur étude, publiée aujourd'hui dans la revue Clinical Cancer Research, établit que certains patients atteints d'un cancer colorectal qui portent une mutation génétique particulière répondent beaucoup mieux à la thérapie que ceux qui n'ont pas cette modification génétique.

« Nos conclusions sont importantes », dit le Dr Rima Rozen, directrice scientifique adjointe de l'Institut de recherche du CUSM et auteure principale de l'étude. « Elles établissent que les patients qui ont un cancer colorectal et qui sont porteurs d'une modification génétique particulière, une variante de la MTHFR, réagissent mieux à la chimiothérapie à base de fluoropyrimidine que les non-porteurs du gène. Cette découverte suggère que la thérapie devrait être individualisée. Il faudrait identifier les patients porteurs de cette variante génétique de la MTHFR et leur administrer la chimiothérapie appropriée. »

« Ces résultats devraient donner espoir au groupe de 10 % à 15 % de patients atteints d'un cancer colorectal qui portent cette variante de la MTHFR », dit le coauteur de l'étude, le Dr Victor Cohen, oncologue à l'Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis et chercheur à l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l'Hôpital général juif. « Il s'agit de résultats préliminaires, mais ils suggèrent que ces patients répondront bien à la chimiothérapie par fluoropyrimidine et auront par conséquent un meilleur pronostic. Il faudra des études à plus grande échelle pour établir les conséquences à long terme de cette variante génétique sur les porteurs. »
« Ce qui est peut-être tout aussi important, nous pourrions avoir identifié l'enzyme MTHFR comme cible importante à inhiber, ce qui permettrait de sensibiliser la majorité des patients à cette chimiothérapie », ajoute le Dr Gerald Batist, coauteur de l'étude, oncologue à l'Hôpital général juif et chercheur à l'Institut Lady Davis.
Le laboratoire du Docteur Rima Rozen est présentement en train de faire la recherche pour ‚évaluer la nouveauté‚ du MTHFR qui pourrait être utilise‚ en chimiothérapie d'un anti-cancer.

Le Dr Batist et le Dr Cohen sont tous les deux membres du Centre de thérapeutique expérimentale du cancer de Montréal. Établi à l'Hôpital général juif, ce centre regroupe des chercheurs scientifiques de toutes les grandes universités du Québec et donne une impulsion importante à la lutte contre le cancer.

Les cancers du côlon et du rectum, appelés cancer colorectal, sont des tumeurs menaçant le pronostic vital qui se développent dans le gros intestin. Selon la Société canadienne du cancer, 18 000 personnes recevront un diagnostic de cancer colorectal cette année. Seul le cancer du poumon dépasse le cancer colorectal pour le nombre de décès par cancer.

Les Drs Rozen, Cohen et Batist, qui sont aussi professeurs à la Faculté de médecine de l'Université À¦°óSMÉçÇø, ont analysé 43 patients souffrant d'un cancer colorectal à un stade avancé. Tous ces patients ont été soumis à une chimiothérapie par fluoropyrimidine. L'évolution des tumeurs et les taux de survie ont été enregistrés chez ces patients et on a analysé leur ADN. Les 26 patients porteurs d'une copie de cette variante de la MTHFR ont mieux répondu à la chimiothérapie par fluoropyrimidine que les non-porteurs.

La recherche a été financée par Variagenics, Inc.

L'Institut de recherche du CUSM
Établi à Montréal, au Québec, l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM) réunit la plus forte concentration de chercheurs dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé au Canada. Il compte plus de 500 chercheurs, près de 650 étudiants diplômés et de niveau postdoctoral et 306 laboratoires de recherche. La mission de l'Institut est de faciliter la recherche à l'instigation des chercheurs et axée sur les découvertes faisant progresser les connaissances. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, établissement hospitalier universitaire offrant tous les services de santé aux patients de tous les âges.

L'Institut Lady Davis pour la recherche médicale
Situé à Montréal au Québec, l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale est l'établissement de recherche de l'Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis. L'Institut Lady Davis entretient des liens étroits avec l'Université À¦°óSMÉçÇø. Il occupe une position importante au sein des établissements de recherche biomédicale au Canada en raison de ses grandes découvertes dans la recherche sur le sida, le vieillissement, le cancer et la génétique humaine. L'Institut Lady Davis est actuellement le deuxième établissement de recherche biomédicale en importance au Québec pour la valeur totale des subventions et bourses soumises à l'examen des pairs et reconnues par le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).

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