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Du Botox pour les nouveau-nés

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 17 March 2008

Au-delà de l'opération esthétique,un traitement efficace contre l'hypersalivation, À l'Hôpital de Montréal pour enfants, au CUSM

La toxine botulinique, aussi appelée Botox, est à la fois une des molécules les plus utilisées pour réduire les rides du visage, et une des substances naturelles les plus toxiques pour l'homme.

Grâce au docteur Sam Daniel, elle est aussi devenue la protéine qui peut sauver les nouveau-nés atteints du Syndrome de CHARGE d'une trachéotomie, souvent dévastatrice. Il décrit le cas du premier petit patient traité avec la toxine dans un article des Archives of Otolaryngology du 17 Mars.

Le Syndrome de CHARGE est rare, mais peut s'avérer lourdement handicapant dans sa forme la plus sévère. Il affecte alors différents organes tels que le cœur, les yeux, ou les oreilles, mais aussi et surtout la glande salivaire qui est hyper stimulée et sécrète trop de fluides. Ceux-ci engorgent la bouche et le trop-plein se déverse dans les poumons, provoquant ainsi une asphyxie. Ainsi, à l'âge de 2 mois ½, le petit Franck (nous l'appellerons ainsi) ne pouvait toujours pas respirer sans assistance et la trachéotomie semblait inévitable pour désengorger son système respiratoire.

Face au désarroi de ces parents, le Dr Daniel proposa un dernier recours, un traitement expérimental : l'injection d'une dose infime de Botox dans chaque glande salivaire. Ceci n'avait jamais été fait chez un enfant si jeune, mais il n'y avait plus d'autre solution pour éviter une intubation à vie. Deux semaines après les injections l'extubation du petit Franck fut un succès, et il mène maintenant la vie normale d'un petit garçon de 3 ans, chez ses parents.

La toxine botulinique est un très puissant neurotoxique, c'est-à-dire qu'elle bloque l'activité des nerfs. Dans le cas de Franck elle a permis de bloquer les nerfs qui stimulaient ses glandes salivaires, réduisant ainsi leurs secrétions à un niveau normal. Le nouveau-né a eu besoin d'injections répétées tous les 4 à 6 mois pendant 1 an ½, c'est-à-dire jusqu'à ce que ses glandes se rétrécissent et cessent de " surproduire " de la salive.

Depuis cette première tentative il y a 5 ans, le Dr Daniel a effectué plus de 1000 injections de Botox chez de jeunes enfants, dont 12 chez des nouveau-nés. " C'est un traitement extrêmement performant, et jusqu'à présent je n'ai pas observé d'effets secondaires majeurs malgré la mauvaise presse que le Botox a reçu récemment." explique-t-il, " Il permet d'améliorer considérablement les conditions de vie de nos patients ".

Le Dr Daniel a commencé à diffuser cette technique en formant des spécialistes dans plusieurs hôpitaux sur la planète, et au Canada. Il a fondé la Clinique de Contrôle Salivaire au Centre de réadaptation MAB-McKay, la première de ce type au Québec, pour aider les enfants et les adolescents socialement stigmatisés et isolés à cause de leur hypersalivation. Cette clinique a récemment fêté son troisième anniversaire et a reçu le Prix d'Excellence pour l'innovation, qui récompense le développement de nouvelles méthodes et d'approches thérapeutiques et de réhabilitation pour les déficiences motrices. Il lui a été remis par l'Association des établissements de réadaptation en déficience physique du Québec (AERDPQ) durant leur banquet annuel.

Le Dr Sam Daniel est à la fois Directeur adjoint de recherche de la division d'oto-rhino-laryngologie de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø, et Professeur agrégé de l'Université À¦°óSMÉçÇø.

Les parents de l'enfant mentionné dans ce communiqué de presse nous ont autorisés à raconter l'histoire de leur fils, mais ils ne souhaitent pas que le nom de leur enfant soit rendu public; ils ont aussi choisi de ne pas accorder d'entrevues aux médias.

Le Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université À¦°óSMÉçÇø : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université À¦°óSMÉçÇø. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l'adresse .

L'Hôpital de Montréal pour enfants est l'hôpital de formation pédiatrique du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø. Il est un chef de file du traitement et des soins des nourrissons, enfants et adolescents malades du Québec. L'HME assure des services de santé de haut niveau dans un vaste éventail de spécialités et fournit des soins ultra-spécialisés dans cinq champs d'expertise : cardiologie et chirurgie cardiaque; neurologie, traumatologie et neurochirurgie; recherche génétique; maladies musculo-squelettiques, notamment orthopédie et rhumatologie; psychiatrie et développement de l'enfant. Entièrement bilingue et multiculturel, l'établissement dessert dans le plus grand respect une collectivité de plus en plus diversifiée et offre ses services dans plus de 50 langues.

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