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Des formes subtiles de racisme et de discrimination gênent l’accès aux soins de santé et la qualité des soins reçus par les minorités visibles

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 12 February 2008

Il s’agit de l’une des principales conclusions du Congrès de santé transculturelle organisé notamment par L’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM

Les administrateurs et les prestateurs de soins de santé doivent identifier les formes subtiles de racisme et de discrimination inhérentes aux soins de santé, et intervenir pour y mettre un terme afin d’améliorer l’accès aux soins de santé et la qualité des soins dont bénéficient les membres des communautés culturelles. Il s’agit là d’une des conclusions du Congrès de santé transculturelle de mai 2007, organisé par L’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM en collaboration avec des partenaires nationaux. Plus de deux cents participants, dont des praticiens, des éducateurs, des travailleurs sociaux, des administrateurs et des décideurs du domaine de la santé, ont pris part au congrès national de deux jours intitulé « Avancement des connaissances, stratégies et rapprochements transculturels dans le domaine des soins de santé ».

« Le congrès a mis l’accent, entre autres, sur la nécessité d’être patient et de travailler sur la perception qu’une personne peut avoir de notre système de soins de santé, en reconnaissant les contradictions d’une manière non conflictuelle », affirme Dr Klaus Minde, coprésident du congrès et psychiatre à L’Hôpital de Montréal pour enfants.

Le congrès avait pour objectifs de trouver des approches efficaces pour offrir des soins de santé aux gens de différentes cultures, de discuter des priorités nationales et de développer des stratégies pour guider et soutenir les réseaux d’expertise sur le plan de la diversité et de l’interculturalisme. Les discussions menées lors des tables rondes sur cinq thèmes clés ont donné lieu à des recommandations qui insistent sur l’importance d’un investissement axé sur la « formation en diversité » pour promouvoir les mesures suivantes :

  1. Accroître la sensibilisation au racisme et le développement de pratiques et de politiques antiracistes.
  2. Offrir une formation sur la diversité sur une base multidimensionnelle et multisectorielle pour former les administrateurs en santé, les cliniciens et le personnel de bureau. La formation devrait être étendue aux secteurs de l’emploi et de l’éducation lorsque des problèmes similaires sont en jeux.
  3. Assurer la représentation des communautés culturelles en recherche par l’exploration des pratiques culturelles, l’interprétation et la compensation.
  4. Mettre en pratique des approches de sécurité culturelle et de participation lors des rencontres cliniques pour améliorer l’entente entre les parties et la conformité au traitement de soins.
  5. Développer des normes professionnelles et d’agrément en matière de compétences culturelles, incluant cours obligatoires, pratique en intervention interculturelle et évaluation périodique.
  6. Créer un réseau national de la diversité couplé à des satellites locaux à des fins de consultation, de recherche, de lobbying et d’échange d’information.

    Toutes ces recommandations nécessitent l’utilisation et l’intégration d’interprètes et de médiateurs culturels, ainsi que le développement de normes d’agrément et d’interprétation professionnelles.

    « Ces discussions font ressortir la complexité de l’intégration des nouveaux arrivants et des minorités dans le système de soins de santé et les autres systèmes grand public », explique Marie Serdynska, coordinatrice du programme de multiculturalisme de L’HME. « Les barrières sont érigées par nos codes professionnels et nos façons de faire que nous croyons universelles, mais qui, en fait, peuvent être ethnocentriques. »

    « La diversité culturelle remet en question notre hypothèse voulant qu’un seul modèle de services cliniques soit suffisant pour combler les besoins de tous les patients. Nous devons développer des approches novatrices qui respectent l’individualité de chaque personne ainsi que ses liens familiaux et communautaires. » affirme Dr Laurence Kirmayer, Président du conférence.

    Le rapport final et les recommandations du Congrès national de santé transculturelle se trouvent sur le site Web de L’HME au .

    Le premier Congrès national de santé transculturel au Canada a été organisé par le programme de multiculturalisme de L’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) du CUSM et ses partenaires nationaux, soulignant le 20e anniversaire du programme de multiculturalisme de L’HME. Premier hôpital pédiatrique canadien à instaurer un programme de multiculturalisme, L’HME continue à favoriser le « respect de la diversité » avec des projets visant à étendre et harmoniser ses services existants.

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