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De nouvelles recherches publiée aujourd'hui dans la prestigieuse revue Nature présentent sous un angle différent l'évolution de la parole chez les humains

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 29 June 2005

Une Ă©tude, publiĂ©e aujourd’hui dans la prestigieuse revue Nature et faisant Ă©tat des recherches du Dr Michael Petrides et de ses collègues de l’Institut neurologique de MontrĂ©al (INM) de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř, remet en question les opinions actuelles selon lesquelles le dĂ©veloppement de la parole rĂ©sulte de nouvelles structures qui ont Ă©voluĂ© dans le cerveau humain. Dr Petrides et ses collègues ont mis en lumière une rĂ©gion distincte du cerveau qui contrĂ´le les mouvements de la mâchoire chez les singes macaques et qui est comparable Ă  l’aire de Broca – la rĂ©gion du cerveau humain qui est le centre moteur de la parole. Cette dĂ©couverte est importante, car elle donne Ă  penser que cette rĂ©gion du cerveau a Ă©voluĂ© Ă  l’origine pour accomplir un contrĂ´le d’ordre supĂ©rieur de la bouche et de la mâchoire, et qu’au fur et Ă  mesure de l’évolution des humains, cette rĂ©gion en est arrivĂ©e Ă  contrĂ´ler les mouvements nĂ©cessaires Ă  la parole.

« Notre Ă©tude montre que les singes non linguistiques possèdent une aire comparable Ă  l’aire de Broca – elle est situĂ©e dans la mĂŞme rĂ©gion et a les mĂŞmes caractĂ©ristiques anatomiques que l’aire de Broca dans le cerveau humain », a expliquĂ© Dr Michael Petrides, coordinateur de l’UnitĂ© de neurosciences cognitives Ă  l’INM et professeur au dĂ©partement de neurologie et de neurochirurgie de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř.

Les chercheurs ont effectué des analyses microscopiques quantitatives de la cytoarchitecture de la région d’intérêt et une stimulation électrophysiologique et un enregistrement de cette région. La stimulation électrique de cette région chez un singe suscitait des réactions motrices orales et faciales, telles que des séquences de mouvements de mâchoires de même que des réactions respiratoires. De plus, l’aire de Broca est reliée avec une région du cerveau située immédiatement devant elle qui est associée à la récupération de l’information dans la mémoire.

« Ces connexions nous donnent à penser que l’aire de Broca est dans une position unique pour utiliser l’information concernant les expériences passées qui est stockée dans la mémoire au service d’actes de communication », explique Dr Petrides. « Autrement dit, l’aire de Broca peut avoir évolué à l’origine comme une aire exerçant un contrôle d’ordre supérieur sur les actions orales et faciales, y compris celles liées aux actes de communication et, dans le cerveau humain, cette aire en est arrivée à contrôler aussi certains aspects de l’acte de la parole. »

Les chercheurs espèrent que de futures études de l’anatomie et de la physiologie de cette région ouvriront de nouvelles perspectives sur les raisons pour lesquelles l’aire de Broca est associée à la parole dans le cerveau humain.

Cette recherche bénéficie du soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada et de la James S. McDonnell Foundation.

Les Instituts de recherche en santé du Canada sont l’organisme de recherche en santé du gouvernement du Canada. Leur objectif est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d’améliorer la santé, d’offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à près de 10 000 chercheurs et stagiaires en santé dans toutes les provinces du Canada.

L’Institut neurologique de Montréal
() de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř (www.mcgill.ca) est un institut de recherche qui se consacre Ă  l’étude du système nerveux et des maladies neurologiques. FondĂ© en 1934 par le rĂ©putĂ© Dr Wilder Penfield, l’INM est l’un des plus grands instituts du genre au monde. Les chercheurs de l’INM sont des chefs de file en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives ainsi qu’en Ă©tude et traitement de l’épilepsie, de sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires. L’INM, avec son partenaire clinique HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al (HNM), de Centre universitaire de santĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř () continue d’intĂ©grer recherche, soins aux patients et formation. L’INM est reconnu comme un des premiers centres en neurosciences au monde. DĂ©jĂ  bien connu pour son Centre d’imagerie cĂ©rĂ©brale McConnell, l’INM Ă©largira sa recherche en imagerie cĂ©rĂ©brale durant les prochaines annĂ©es grâce Ă  une subvention de 28 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l’innovation, en partenariat avec le gouvernement du QuĂ©bec. L’INM compte aussi Ă©largir ses initiatives sur la sclĂ©rose en plaques, l’imagerie optique et les nanoneurosciences.

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