Au Royaume-Uni, une personne sur six faisant un usage médical du cannabis comme anti-douleur dit suivre la recommandation du médecin
Seize pour cent des personnes qui font un usage médical du cannabis disent le faire sur la recommandation de leur médecin, selon une recherche publiée dans le numéro de mars du International Journal of Clinical Practice (IJCP).
Au Royaume-Uni, 947 personnes ont signalé utiliser le cannabis à des fins thérapeutiques. Plus d'un tiers d'entre elles (35 pour cent) affirment en consommer six ou sept jours par semaine. La majorité (68 pour cent) dit que le cannabis a produit une nette amélioration des symptômes.
« Les résultats de notre enquête au Royaume-Uni, notamment sur les niveaux d'usage et les effets signalés, justifient la poursuite de la mise au point de médicaments sécuritaires et efficaces à base de cannabis », dit le Dr Mark Ware, auteur principal et chercheur principal de l'étude, et médecin de la douleur au Centre de recherche sur la douleur du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM).
Les personnes atteintes de douleurs chroniques sont les plus susceptibles de faire un usage médical du cannabis (25 pour cent), suivies des patients qui souffrent de sclérose en plaques (22 pour cent), de dépression (22 pour cent), d'arthrite (21 pour cent) et de neuropathies (19 pour cent).
Les personnes jeunes, les hommes et les sujets ayant déjà fait un usage ludique du cannabis sont également plus enclins à utiliser le cannabis à des fins thérapeutiques.
Parmi les conclusions clés de l'étude, on retiendra les suivantes :
- 73 pour cent des répondants utilisent le cannabis au moins une fois par semaine et 35 pour cent l'utilisent de six à sept fois par semaine.
- 62 pour cent disent qu'un ami, des membres de la famille ou une connaissance ont suggéré l'utilisation du cannabis et 55 pour cent disent avoir lu un livre ou un article sur le cannabis; 19 pour cent avaient déjà consommé du cannabis auparavant ou en avaient découvert les bienfaits de manière fortuite et 16 pour cent disent en faire usage sur la recommandation de leur médecin.
- La majorité des usagers (82 pour cent) fument le cannabis. Parmi les autres méthodes, mentionnons l'ingestion (43 pour cent) et la consommation de thé au cannabis (28 pour cent).
- 916 personnes rapportent des niveaux d'usage moyens, le plus fort pourcentage (27 pour cent) consommant d'un à deux grammes par jour. Deux pour cent seulement consomment 10 grammes ou plus par jour et sept pour cent, de cinq à neuf grammes par jour.
- 45 pour cent des 916 répondants affirment que le cannabis donne de meilleurs résultats que les médicaments d'ordonnance; 30 pour cent des 872 sujets ayant répondu à la question sur les effets secondaires disent que les médicaments d'ordonnance produisent des effets secondaires pires que le cannabis et 34 pour cent, bien pires.
- 77 pour cent des 876 répondants disent que leurs symptômes ont réapparu ou empiré quand ils ont cessé d'utiliser le cannabis.
« À notre connaissance, il s'agit de la plus vaste enquête menée jusqu'ici sur l'usage médical du cannabis chez les patients souffrant de maladies chroniques », dit le Dr Ware. « Nous estimons qu'elle présente un panorama de l'état actuel de l'usage médical du cannabis au Royaume-Uni. »
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM)
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé À¦°óSMÉçÇø (CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université À¦°óSMÉçÇø. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche
est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples
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