Si New York est la ville qui ne dort jamais, Montréal est celle qui ne sort jamais de table.
La métropole du Québec est réputée pour sa cuisine… et avec raison! Offrant bien plus que la poutine, le smoked meat et les bagels (même si ces mets valent le détour), la scène culinaire de Montréal est originale, accessible et d’une diversité infinie.
Plus de 120 cultures influencent l’offre culinaire de la ville, qui comprend de tout, des mets profondĂ©ment ancrĂ©s dans la culture quĂ©bĂ©coise Ă la haute gastronomie des quatre coins du monde : portugaise, mexicaine, haĂŻtienne, syrienne, singapourienne, vietnamienne, caribĂ©enne… et toute autre cuisine qui pourrait vous faire envie. La ville fait aussi figure d’exemple en matière d’aliments locaux de production durable – et c’est aussi vrai au service de restauration de Ŕ¦°óSMÉçÇř.
Une culture culinaire riche et diversifiée
Alex O’Neill, étudiant de deuxième année en sciences politiques, anime des visites sur le campus mcgillois. Natif de Montréal, il fait remarquer aux visiteurs que la ville est comme un petit Manhattan. « Dans tous les quartiers, on peut dénicher des endroits où manger des mets de partout dans le monde. »
Les bagels de Montréal, la poutine et le smoked meat sont les trois incontournables à essayer, selon Alex. Pour la poutine, il recommande deux institutions du Plateau-Mont-Royal : La Banquise, un casse-croûte réinventé ouvert jour et nuit, où l’on sert une déclinaison impressionnante de poutines, et le resto plus modeste Chez Claudette de style diner.
Côté bagels, Alex se garde bien de prendre position dans l’éternel débat qui divise les Montréalais, à savoir qui prépare les meilleurs : la boulangerie de la rue Fairmont ou de la rue Saint-Viateur? Il fait toutefois observer au passage que La Fabrique de Bagel de l’avenue du Parc offre de délicieux déjeuners. Et pour un savoureux sandwich à la viande fumée près du campus, il suggère deux restos emblématiques du centre-ville : Dunn’s et Reuben’s.
And for a great smoked meat sandwich close to campus, he suggests two downtown hotspots: Dunn’s and Reuben’s.
Au-delĂ du campus
Bien qu’il ne manque pas de restaurants autour du campus, Alex recommande quand mĂŞme de s’aventurer un peu pour faire des dĂ©couvertes. « Éloignez-vous de Ŕ¦°óSMÉçÇř et vous verrez tout ce que MontrĂ©al a Ă offrir. »
Grâce au vaste réseau de transport public de la ville, les bonnes tables montréalaises sont très accessibles. « Il faut absolument vous rendre dans le Mile End. Ce quartier regorge de bars et de restaurants qui ont le vent dans les voiles et qui sont surtout tenus par des jeunes », souligne Alex.
Facile d’accès en bus à partir du campus, le quartier Parc-Extension recèle de « restaurants grecs et indiens vraiment excellents ». Dans la Petite Italie et le Quartier chinois, « ce ne sont pas les endroits où manger qui manquent ». Et le Vieux-Port compte de nombreux restaurants offrant une vue formidable et qui sont « parfaits pour un rendez-vous galant » (mais attention : la facture pourrait être salée!).
Maude Laroche, qui a récemment obtenu un diplôme en géographie, suggère d’explorer la rue Notre-Dame dans le quartier Saint-Henri. « On y trouve une foule d’endroits agréables où manger, et aussi des pubs et des bars. Et le côté historique des lieux est intéressant ». Situé tout près, le Marché Atwater, « un lieu où j’aime particulièrement aller », est un carrefour alimentaire populaire réputé pour ses étals saisonniers, ses boucheries et fromageries et ses restaurants extérieurs éphémères.
À l’extérieur de la ville, une visite s’impose dans une des nombreuses cabanes à sucre du Québec durant la saison où l’on récolte l’eau d’érable, soit de février à avril. On y sert des plats québécois copieux et réconfortants. Il s’agit d’une « expérience à vivre absolument », ajoute Maude.
Les graines du changement
Alors que Maude suivait un cours à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, une idée a germé dans son esprit : créer un marché d’alimentation en ligne mettant en relation directe les producteurs locaux et les consommateurs afin de stimuler la croissance du secteur agricole au Québec.
Sous la supervision de la professeure Caroline Begg, Maude a transformé son idée en projet universitaire assorti de crédits, ce qui lui a donné la latitude pour en faire une véritable entreprise. Son inspiration lui est venue à la fois de sa formation et de son bagage familial. « Mes grands-parents sont agriculteurs, mes parents sont entrepreneurs et je suis géographe », explique Maude, qui a grandi à Beauharnois, au Québec.
Alors qu’elle s’apprêtait à conclure ses études de premier cycle, Maude a lancé la plateforme « Les fermes du marché », à laquelle elle se consacre maintenant à temps plein. À compter de l’automne, l’entreprise devrait également vendre de la nourriture à la population étudiante. « Je suis particulièrement fière de ce secteur de l’entreprise », qui aidera les étudiants en contexte d’inflation.
Vers une culture de développement durable
Les , ou la ferme MSEG, sont un autre exemple de projet de dĂ©veloppement durable menĂ© par des Ă©tudiants et Ă©tudiantes de l’UniversitĂ© Ŕ¦°óSMÉçÇř. Ils y cultivent des produits maraĂ®chers nutritifs vendus sur le campus et dans des marchĂ©s locaux.
Étudiante de troisième année en études environnementales, Leda Perdriel-Arons est l’une des trois gestionnaires des jardins. Fondée en 2009, la ferme MSEG a connu un véritable essor grâce au soutien financier du Fonds des projets durables de l’Université, qui cherche à instaurer une culture de développement durable sur les campus mcgillois.
La ferme nourrit des centaines de personnes de Ŕ¦°óSMÉçÇř, de Sainte Anne de-Bellevue et de MontrĂ©al par l’entremise de marchĂ©s locaux et des 70 abonnements Ă ses paniers hebdomadaires d’agriculture soutenue par la communautĂ©.
Chaque étudiant(e) employé(e) à la ferme s’engage à y travailler pendant deux saisons : la première saison comme recrue et la seconde, comme gestionnaire pour former les nouvelles et les nouveaux.
« Depuis la fin de février et le début de mars, nous faisons pousser des semis en serre », explique Leda. Mais depuis le début de mai, soit après les examens finaux, les six membres de l’équipe consacrent 40 heures par semaine à la ferme. Ils y cultivent près de 50 espèces végétales sur plus de trois acres.
De juin à octobre, l’équipe prépare des paniers issus de l’agriculture soutenue par la communauté et remplis d’une variété de produits maraîchers frais et de saison (laitue, chou frisé, tomates, haricots, courges, poireaux, ail, pour n’en nommer que quelques-uns). Deux fois par semaine, elle vend aussi ses légumes dans des marchés locaux, poursuivant ainsi sa mission de soutenir l’alimentation durable au-delà des campus.